Voyez-vous chères lectrices et chers lecteurs, il peut arriver que des lettres transmises à des collatéraux et ancêtres ne restent sans réponse. En voici la preuve ;)
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Mercredi 21 novembre 2018,
Mon fils,
Je vous écris du très-haut, de là-même où j'ai reçu votre lettre. Vous disiez que les voies du Seigneurs sont impénétrables ? Détrompez-vous mon cher !
La lecture de votre texte m'a beaucoup amusé et j'avoue m'être reconnu dans la description que vous faisiez de moi. Oui, vous avez raison. J'ai été l'instigateur de l'arrivée de nombreuses familles dans le comté de Bitche, et notamment de mes neveux et nièces. J'ai été très heureux d'apprendre que les BECKERICH ont prospéré dans tout le royaume et dans les pays estrangers! Me voilà donc rassuré et je trouve que finalement, mes agissements ont eu du bon !
Par contre, je m'inscris en faux devant vos dires selon lesquels j'avais beaucoup plus la foi en l'argent qu'à notre Père. Oui, certes, je me suis enrichi, mais c'était pour le bien de mes paroissiens ! Comprenez : ils étaient sans le sou, ne pouvez vivre de manière décente. Il y avait des défrichements à réaliser, des maisons à reconstruire... Il fallait que je les aide. Mais moi, avez-vous pensé à moi ? Imaginez donc! Moi, pauvre prêtre de campagne, déraciné de son pays natal ! Je ne pouvais faire don des quelques livres tournois en ma possession qui me permettaient de vivre ! Je n'aurais pas pu apporter la bonne nouvelle sans argent. Il fallait donc que je puisse prêter sans être pris au dépourvu! Comprenez-vous ? Mon fils, qu'auriez-vous fait à ma place ?
Je me trouve en tout cas très honoré d'apprendre que mon nom a traversé les siècles et des siècles et, est parvenu jusqu'à vous. C'est pour cela que je vous pardonne pour les quelques mots un peu abruptes que vous avez écrits. Un pardon qui a une grande valeur, puisqu'il est donné par un homme d’Église !
Sachez en tout cas, mon fils, que vos lettres sont parvenues et parviennent encore aux personnes qui vous sont chères et à qui vous avez transmis vos mots et sentiments. Soyez-en rassuré. Cependant, n'attendez-pas nécessairement des réponses immédiates et laissez vous porter par vos instincts et votre cœur. Sans doute réussirez-vous à ressentir la relation profonde et spirituelle qui vous lie à eux.
Pour l'heure, mon fils, saluez votre famille, ainsi que votre cousine Catherine dont vous m'avez parlé.
Allez en paix.
Père Dominique Gungler
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Vous pouvez retrouver ma lettre au père Dominique Gungler ici
Quelle imagination ! Si seulement...
RépondreSupprimerMerci Christelle !
SupprimerÇa devait arriver, une réponse de l'au-delà! Contente tout de même que vous ayez été pardonné de si loin dans le temps et la distance. Annick H.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Annick. Il fallait bien qu'un des destinataires me réponde un jour à toutes mes lettres :)
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