mercredi 7 novembre 2018

#ChallengeAZ 2018 - Lettre F écrite à Florian DEHLINGER, meunier

Sixième  jour du #ChallengeAZ 2018 et toujours la même motivation ! Cette année, je vous propose une lettre, écrite à l'un de mes aïeux ou collatéraux. Des lettres pour interroger, pour rendre hommage, ou tout simplement pour dire ô combien certains de mes aïeux me manquent... 

La lettre d'aujourd'hui est destinée à Florian DEHLINGER (1786-1847), ancêtre de ma lignée patronymique et meunier de son état. Justement, c'est à ce propos que j'ai souhaité l'interroger. N'ayant que peu d'informations sur sa vie, ma missive esquisse, au travers de mes questionnements, mon futur plan de recherches pour les mois à venir!  :)

(Concernant les moulins, je vous invite les contributions de Sylvie et Raymond Deborde qui abordent, dans le cadre du #ChallengeAZ, la vie de leurs ancêtres meuniers).



***

 Mercredi 7 novembre 2018,

Florian, 

Je me trouve assis dans mon fauteuil à écrire à un ancêtre dont je ne sais finalement que peu de choses. Bien évidemment, je connais votre date de naissance ainsi que celle de votre mariage, mais cela ne fait pas une biographie digne de ce nom. 

Vous êtes né en mai 1786 dans le village de Kalhausen, dans l’ancien baillage de Bitche. Votre père était laboureur et vous étiez destiné à suivre les pas de votre père. Pourtant, après votre mariage en 1815 avec Anne-Marie Lang, vous achetez près de 15 ans plus tard le moulin de la Gallenmühle. Vous vous installez avec votre famille et devenez alors meunier. 

J’avoue n’avoir aucune idée sur les motivations qui vous ont conduit à quitter votre vie de laboureur pour celui de meunier. Était-ce là une opportunité à saisir ? Un choix contraint lié à des difficultés financières ? Difficile à croire, puisque vous achetez l’ensemble des bâtiments et, a priori, des terres. Je dis « a priori » car je n’en ai aucune certitude. Il me manque tellement d’informations ! Certes, je peux espérer votre réponse... mais je crains devoir attendre longtemps...

Il me reste néanmoins les documents anciens, qui ont été préservés aux archives du département de la Moselle. En premier lieu, et en toute logique, je devrais pouvoir retrouver une déclaration de succession. Et oui Florian, je n’oublie pas en écrivant ces lignes que vous êtes décédés depuis 1847 ! Sauf que malheureusement, les registres d’avant 1850 ont brûlé ! 

Quoi qu’il en soit, un généalogiste et chercheur d’histoires familiales a toujours d’autres idées de sources complémentaires. Votre fils, Florian, a occupé le moulin jusqu’en 1854, date à laquelle il l’a vendu à Jean Thumser de la Guerstenmühl à Rahling. Je pense pouvoir retrouver l’acte de vente grâce aux tables du même nom et retrouver, je l’espère, le notaire qui traitait les affaires de famille. Sans doute s’agissait-il d’un des deux notaires de Rohrbach-Lès-Bitche ? Malheureusement, les actes d’avant 1850 ont également disparu, brûlés en 1944 pendant une terrible guerre… Me voilà bien avancé ! 

Bon, je ne désespère pas que vous répondiez un jour, car tout irait plus vite ! 

Il me reste à consulter la matrice cadastrale qui me donnera au moins des informations sur vos propriétés. 

Le métier de meunier m’est également inconnu. Je vous le promets, je vais me documenter un peu plus pour comprendre votre quotidien. 

Florian, ne soyez pas fâché, mais je n’ai que très peu travaillé sur ma branche paternelle. C’est d’autant plus dommage que vous faites partie de ma lignée patronymique, celle qui m’a donné mon nom de famille (à la différence près que le H a été remplacé par un L à la naissance de mon grand-père…). 

En vous écrivant, j’ai pu bâtir mon futur projet de recherche et, d’une certaine manière, je vous en remercie. 

Dans l’attente de vous rencontrer au fil de mes explorations, je vous prie de recevoir, mon cher Florian, les salutations de votre arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils. 


Sébastien 


Source :
Joël BECK, 1999. Moulins : huileries, tailleries, scieries du pays de Bitche. Ed. Pierron, Sarreguemine.

Plan du déversoir du moulin de Gallenmühle (Joël BECK, 1999)

2 commentaires:

  1. Merci pour la citation en préambule ! L'occasion de redire que j'aime beaucoup l'idée de ces lettres (j'aurais aimé l'avoir) mais aussi que j'éprouve un grand plaisir à les lire !

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    1. Merci Raymond ! Le plaisir est réciproque, d'autant que vos articles sur les meuniers de vos généalogies respectives me donnent des pistes et idées de recherche pour les mieux !
      C'est cela qui est motivant dans le ChallengeAZ !

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