mercredi 31 janvier 2018

#Projet3Mois – Episode 1 : Naissance de Catherine VALENTIN

Voici les premiers résultats de mes recherches sur les origines de Catherine VALENTIN. Dans cet article, je n'ai aucune certitude sur les conditions de sa naissance,  mais un faisceau d'indices qui me permettent d'arriver à ma conclusion (provisoire). Je vous laisse découvrir les étapes de mon enquête généalogique, à travers les sources historiques et bibliographiques...

Pour débuter: un grand blanc dans la vie des parents de Catherine VALENTIN


Catherine VALENTIN est la fille de Bernard VALENTIN et de Barbe GARAND.

Bernard VALENTIN est natif de Hagondange (Moselle) où il vécut pendant son enfance. A l’âge de vingt ans, il se marie avec Barbe GARAND, alors âgée de 23 ans. C'était le 12 février 1754. Elle était originaire de Courcelles-Chaussy (les deux villages sont distants de plus de 22 kilomètres à vol d’oiseau). Le couple s’installe d’abord à Hagondange où Bernard est manœuvre. Après la naissance de leurs deux premiers enfants, dont un décède le lendemain de son baptême, je perds toute trace de la famille, soit à partir de fin janvier 1756. Il faut attendre janvier 1765 pour retrouver Bernard et son épouse... à Courcelles-Chaussy. Cela fait donc 9 ans sans donnée précise. 

Étape 1: Retrouver la date et le lieu de naissance de Catherine


La seule mention de la naissance de Catherine VALENTIN se trouve dans l'acte de son second mariage avec Nicolas GASNER, le deux vendémiaire de l’an 10 (24/09/1801) :

[…]
Et de Catherine Valentin, âgée de quarante-et-un ans, née le premier décembre de l’année mil sept cent soixante à Escasel Département de …………… demeurant à Pontigny Département de la Moselle, fille de Bernard Valentin demeurant à [ ?] Département de la Moselle, divorcée de Jacques Régulier déclaré Emigré, et défunte Barbe Garand, en leur vivant résidant à Lue.


Escasel... ? Je ne connais aucun commune qui s'appelle Escasel. Après réflexion et recoupement, j’ai émis l’hypothèse qu’il s’agit d’une transcription phonétique de « Hesse-Kassel », c’est-à-dire à Kassel, dans la Hesse (Allemagne).


Étape 2 : Retracer le contexte historique de l'époque : la guerre de Sept Ans

1756 correspond au début de la guerre de Sept Ans. C'est le principal conflit du 18ème siècle et il s’agit de la première guerre véritablement mondiale : on se bat sur plusieurs fronts, en Europe, en Amérique et en Inde. La guerre dura de 1756 à 1763.... Étrange coïncidence, ces dates correspondent à la période d’absence de Bernard VALENTIN...

C’est un renversement des alliances qui voit s’opposer principalement la France, alliée à l’Autriche, contre la Prusse, alliée à l’Angleterre. Le Prussien Frédéric II est en infériorité numérique, mais son armée, très bien équipée, est la mieux entraînée. De cette longue lutte, la Prusse sort grandie et la France abaissée. Frédéric II doit la victoire à son génie militaire et à sa ténacité autant qu’à la médiocrité de ses adversaires, qui n’ont pas su combiner leurs efforts et saisir les occasions décisives. La fin de la guerre, en 1763, consacre l’échec des prétentions françaises et couronne la volonté britannique : la France est évincée du continent nord-américain et perd l’essentiel de ses possessions aux Indes. Cette guerre s’avère désastreuse pour Louis XV, qui a sacrifié 200 000 hommes en Allemagne pendant qu’il perdait ses colonies faute de troupes pour les défendre. (Source : GALLICA)

 
La guerre de Sept Ans - Vue perspective du siège de la Ville de Dresde
André Basset, éditeur, 1765. BnF, département des Estampes et de la Photographie, LI-72 (6)-FOL © Bibliothèque nationale de France


=> J’ai donc émis l’hypothèse que Bernard VALENTIN a été soldat, ou alors travaillait pour les troupes, pendant la guerre de Sept Ans.

Étape 3: Vérifier s'il est possible qu'un soldat de balade en guerre avec femmes et enfants...


Soit, Bernard Valentin était soldat. Mais est-il possible que sa femme l'ait suivi pendant la guerre ?

D’après André Corvisier, il existait pendant l’ancien régime des cas de soldats qui étaient suivis par leurs femmes et leurs enfants, ces derniers appartenant alors à l’armée. C’était particulièrement le cas dans les armées d’Europe centrale, en Angleterre et en France, essentiellement dans les régiments étrangers. Dans ces conditions, les femmes servent de blanchisseuses, raccommodeuses ou de vivandières (cantinière). Il signale enfin que « Le régiment constitue ainsi une paroisse sans territoire, avec son aumônerie et ses registres d’aumôneries militaires qui ressemblent beaucoup aux registres paroissiaux puisqu’on y rencontre non seulement mention de décès mais également de mariages et de baptêmes » (CORVISIER, 1973).
=> Ces éléments me confortent dans mon hypothèse que si Bernard VALENTIN était soldat pendant la guerre de Sept Ans, il pouvait être accompagné de sa femme, Barbe GARAND.

Étape 4: Les troupes françaises étaient-elles à Cassel le 1er décembre 1760 ?


Pour consolider mon hypothèse de départ, je dois vérifier si des troupes françaises étaient bien présentes à Cassel ou à proximité, le 1er décembre 1760, au moment de la naissance de Catherine VALENTIN.

J’ai effectué plusieurs recherches sur Gallica mais sans succès. En interrogeant le moteur de recherche « Livres » de Google, je suis tombé sur une publication intitulée « Journal de la Campagne de 1760 entre l’Armée du Roi aux ordres de Monseigneur le Maréchal Duc de Broglie et celle des Alliés commandée par S.A.S. Mr. Le Prince Ferdinand de Brunswich ».

Dans cette ouvrage on apprend qu’une partie de l’Armée française a établi un camp dans les environs de Cassel, du 13 septembre 1760 jusqu’aux quartiers d’hiver. Une carte du camp précise d’ailleurs le positionnement de chaque régiment en présence.




Extrait de la carte du Camp de Cassel (M.L.R.D.B. Journal de la Campagne de 1760).


=> Cette source me confirme bien la présence d’un camp de différents régiments français au moment de la naissance de Catherine VALENTIN. Reste à savoir, dans le cas où Bernard VALENTIN était soldat, dans quel régiment il officiait.

Étape 5: Et si Bernard VALENTIN avait été enrôlé chez lui ?



Revenons en arrière. En janvier 1756, Bernard VALENTIN était manœuvre et habitait à Hagondange. En recherchant sur Gallica, on retrouve une information assez capitale en ce qui concerne mes recherches. De août à septembre 1755, se trouvait un camp militaire à Richemont. Le village de Richemont n’était situé qu’à 3 kilomètres au nord en direction de Thionville. De là à imaginer que Bernard a été enrôlé à Richemont, il n’y a qu’un pas…


Le camp de Richemont en 1755. Le village d’Hagondange est celui situé le plus à droite de la carte (au sud).
Source : Gallica/ Bibliothèque nationale de France, MS-6452 (441A)


Le village de Richemont a accueilli un camp pour la première fois en 1727, puis en 1732. Ce fut une proposition du comte de Belle-Isle qui souhaitait créer un poste d’observation entre Metz et Thionville (LASCONJARIAS, 2005). En 1755, un camp fut formé entre le village de Richemont et Uckange. Il était commandé par le Sieur de Chevett, lieutenant-général des armées du Roi et était composé de 15 bataillons et de 25 escadrons. Il dura près d’un mois en automne 1755 (EXPILLY, 1770). D’après la Gazette de Brunswic du 20 septembre 1755, le camp de Richemont était composé notamment des Régiments de Champagne, Orléans, Royal-Pologne, Rouërgue, et Lockman & Planta (La Gazette de Brunswic, 1755).

D’après les informations recueillies, le camp de Richemont a été levé en septembre 1755. Si enrôlement il y a eu lieu, il l’a été durant cette période. Un indice semblerait montrer que Bernard VALENTIN était peut-être absent en janvier 1756. En effet, à la naissance et au décès de son fils, Jean, il n’était pas présent (AD57, 2 MI 361/1).


Étape 6: Croisons les informations...


En comparant la liste des régiments présents à Richemont en 1755 et à Cassel en décembre 1760, je remarque que deux d’entre eux figurent à ces deux endroits :
  •  Le régiment de Rouërgue
  •  Le régiment d’Orléans.

L’Histoire de l'ancienne infanterie française de Louis Susane confirme la présence de ces deux régiments dans ces positions. Ainsi, le régiment d’Orléans était présent à Richemont en 1755 et a participé à la guerre de Sept Ans jusqu’en 1763, date à laquelle il fut mis en garnison à Sedan.

=> Toutes ces hypothèses me permettre de restreindre ma recherche pour retrouver la trace éventuelle de Bernard VALENTIN et valider sa présence (ou non) dans les troupes pendant la guerre de Sept Ans. Malheureusement, si je n’en trouve aucune trace, cela ne signifiera pas forcément qu’il n’y était pas…

Les prochaines étapes :


Je dois maintenant vérifier si Bernard VALENTIN était véritablement présent à Cassel, avec sa femme, en décembre 1760.

Etait-il soldat ? Dans ce cas, et sur la base de mes hypothèses, deux régiments sont à privilégier dans mes recherches. J’ai établi si dessous la liste des documents sur lesquels je pourrai éventuellement le retrouver. La tâche n’est pas facile, car il faut feuilleter l’ensemble des registres.

Régiment
Année
Cote
Description
Orléans
1755
1 Yc 650
1er registre mêlé au deuxième "ORLEANS". 1er bataillon. Versailles, 10 octobre 1755.
Orléans
1755
1 Yc 650
3ème registre mêlé au 4è registre "ORLEANS". 2è Bataillon (1755)
Orléans
1756
1 Yc 647
3ème registre. "ORLEANS". 1er bataillon. Brest, 8 septembre 1756
Orléans
1756
1 Yc 647
4ème registre. "ORLEANS". 2e Bataillon. Brest, 8 septembre 1756.
Rouërgue
1758
1 Yc 794
1er registre. "ROUERGUE", 1er bataillon. Niort, 1er janvier 1758.
Rouërgue
1758
1 Yc 794
2eme registre. "ROUERGUE", 2eme bataillon. Niort, 1er janvier 1758.

Il me faut maintenant aller au SHD à Vincennes, mais le temps me manque pour aller sur place…

Mes hypothèses vous semblent-elles plausibles ?
Savez-vous s’il existe une entraide particulière pour les recherches au SHD ?

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.

Mise à jour du 28 mars 2018 : Bernard était bien soldat !


Suite à une recherche réalisée par Nathalie sur Familysearch, j'ai appris que Bernard VALENTIN et Barbe GARAND avait eu également une fille, le 10 février 1763 à Cologne, prénommée Maria Anna. Cette information venait confirmer sa présence en Allemagne à cette période. Il me restait plus qu'à récupérer l'acte de baptême correspondant.

Après échanges avec différents services d'archives en Allemagne, généalogistes (encore merci Nathalie!), une attente de plusieurs semaine et une erreur d'envoi, j'ai reçu hier le document tant attendu. L'acte est écris en latin et trois mots viennent confirmer mon hypothèse. Je remercie d'ailleurs Brigitte pour son aide dans la transcription !

Acte de Baptême de Maria Anna VALATIN (kath. Pfarre St. Johann Baptist in
Köln, Signatur LK 113, Taufdatum 10.02.1763)

Bernard y est mentionné comme "Miles Regis Xtianissimi", ce que l'on peut traduire par "Soldat du Roi Très Chrétien". Le roi "très chrétien" n'est rien d'autre que le Roi de France, Louis XV. Et voilà. CQFD. Il ne me reste plus qu'à identifier le régiment dans lequel il était.

Pour l'anecdote, ce 10 février 1763 est la date du Traité de Paris, signé par Louis XV, roi de France, George III, roi d’Angleterre, Charles III, roi d’Espagne et Joseph 1er, roi du Portugal qui met fin à la guerre de Sept Ans (Source)


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Sources :

CORVISIER André. La société militaire et l'enfant. In: Annales de démographie historique, 1973. Enfant et Sociétés. pp. 327-343.

LASCONJARIAS Guillaume. Garder la frontière, le comte de Belle-Isle dans les Trois-Evêchés, de la crise de 1727 à l’ouverture de la guerre de Succession de Pologne. In : Hypothèses 2004 : travaux de l'École doctorale d'histoire de l'Université́ Paris I Panthéon-Sorbonne. Publications de la Sorbonne, 2005. pp. 107-118.

EXPILLY (Abbé). Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France. Tome sixième. 1770. 

La Gazette de Brunswic, journal du 20 septembre 1755. En ligne. https://books.google.fr/books?id=5gNNAAAAcAAJ&dq=%22camp%20de%20richemont%22&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q&f=false

 M.L.R.D.B. Journal de la Campagne de 1760 entre l’Armée du Roi aux ordres de Monseigneur le Maréchal Duc de Broglie et celle des Alliés commandée par S.A.S. Mr. Le Prince Ferdinand de Brunswich. 

Archives départementales de la Moselle
  • Acte de Sépulture de Jean VALENTIN, 27/01/1756, paroisse de Hagondange (Arch. Dép. De la Moselle – 2 MI 361/1 (BMS 1693-1792 ; NMD 1793)).
  • Acte de Mariage de Nicolas GASNER et Catherine VALENTIN, 2 Vend. An X, commune de Pontigny (Arch. Dép. De la Moselle –5 MI 153/4 (NMD 1793-1810)).
 Landerarchiv Nordrhein-Westfalen:

  • Kath. Pfarre St. Johann Baptist in Köln, Signatur LK 113, Taufdatum 10.02.1763.

dimanche 28 janvier 2018

#Projet3Mois - La vie tourmentée de Catherine VALENTIN - Plan et sujets de recherche

Comme je l’avais annoncé dans mon article précédent, j’ai choisi d’approfondir un sujet ou un thème de recherche généalogique pour une durée de trois mois. Ceci correspond finalement à un travail en mode projet (Sophie Boudarel en parle dans un article paru en octobre2017). Pour ce premier trimestre de l’année 2018, j’ai décidé de m’attaquer à la vie tourmentée de Catherine VALENTIN, née en 1760 et décédée en 1809. Dans cet article, qui fait office de plan de recherche, je vais résumer les principales informations en ma possession, les questions que je me pose, et les sujets que je vais devoir aborder. 

1/ Contexte de la naissance de Catherine VALENTIN


La date et le lieu de naissance de Catherine sont mentionnés dans un seul acte (second mariage avec Nicolas GASNER, en 1802). On apprend qu’elle est née à « Escasel », le 1er décembre 1760. Après quelques recherches et réflexions, je pense qu’il s’agit d’une transcription phonétique de « Hesse-Kassel ». Etant donné que je perds la trace de Bernard VALENTIN entre 1756 et 1765, j’en ai déduit, qu’il aurait été enrôlé dans les troupes françaises pendant la guerre de Sept Ans. Dans ce cas, sa femme l’aurait suivi.

Les questions qui se posent :

  • Bernard VALENTIN a-t-il bien été enrôlé dans les troupes pendant la guerre de Sept Ans ?
  • Le cas échéant, quel est son parcours au sein de l’armée ?  
  • Est-il possible de retrouver un acte ou une preuve de la naissance de Catherine à Kassel ?

 Les sujets que je vais devoir aborder et travailler :
  • La guerre de Sept Ans
  • La présence des femmes et des enfants dans les troupes et régiments d’ancien régime
Extrait de l'acte de mariage de Catherine VALENTIN avec Nicolas GASNER, le 2 Vendémiaire, an X, à Pontigny (Moselle) (Source : Arch.Dép. de la Moselle- 5 MI 153/4 - NMD 1793-1810)

2/ Qui est (sont) le(s) père(s) de ses deux premiers enfants naturels ?


Catherine eut deux enfants de père inconnu, dont Louis Joseph, mon aïeul. Je n’ai pas encore analysé dans le détail les actes de baptême ainsi que tous les actes de la commune pour recréer le contexte familial et social. Peut-être qu’en recroisant les informations et en épluchant les archives notariales ou judiciaires, je trouverai des informations ou des indices ?

Les questions qui se posent :
  • Peut-on retrouver le (ou les) père(s) de ses deux enfants naturels ? Qui sont les prétendants » ?
  • Catherine VALENTIN a-t-elle déclaré ses deux grossesses ?

Les sujets que je vais devoir aborder et travailler:
  • Les enfants naturels durant l’ancien régime
  • Les déclarations de grossesse
  • Le statut des femmes avant la révolution française
Mariages et enfants de Catherine VALENTIN, déjà tout un programme ! (Source : arbre personnel/ Généatique)

3/ Les origines de son mari, Jacques REGULIER


Après deux enfants naturels, Catherine se marie le 11 octobre 1791 avec Jacques REGULIER, domestique au château de Lue (Hayes, Moselle). Jacques est originaire d’Athée, dans l’actuel département de la Mayenne. Je ne sais pas aujourd’hui ce qui a poussé cet homme à traverser la France pour venir s’installer en Moselle.

Les questions qui se posent:
  • Qui est Jacques REGULIER ? Quel est le contexte de sa famille ?
  • Quel est son parcours depuis la Mayenne et pourquoi s’est-il retrouvé en Moselle ?
  • Quelles sont les hypothèses qui pourraient expliquer sa migration ? Contexte familial ? Métier ?

Les sujets que je vais devoir aborder et travailler:
  • Les migrations à la fin de l’ancien régime
  • Contexte familiale de la famille de Jacques REGULIER en Mayenne

4/ Conditions de son divorce d’avec Jacques REGULIER


Après deux ans de mariage et la naissance d’un enfant, Catherine divorce en 1793 d’avec Jacques REGULIER. En effet, celui-ci est considéré comme émigré car il aurait suivi le comte Jobal de Lue lors de son émigration (il était un de ses domestiques). Le plus surprenant, c’est qu’en 1796, Catherine donne naissance à un enfant, dont le père désigné est Jacques REGULIER…

Les questions qui se posent:
  • Ce divorce était-il véritablement demandé par Catherine ?
  • L’a-t-on forcé à divorcer ? S’agissait-il d’un divorce de raison, pour éviter qu’il n’arrive des problèmes à la famille ?
  • Si Jacques REGULIER est véritablement le père de l'enfant, est-il revenu entre temps ?

Les sujets que je vais devoir aborder et travailler:
  • Les émigrés et leur sort pendant la révolution française, la Terreur,
  • Le divorce pendant la révolution française


5/ Remariage avec Nicolas GASNER et naissance d’une fille


8 années après son divorce, Catherine épouse Nicolas GASNER, un homme originaire de Courcelles-Chaussy, veuf, et qui était 17 ans plus âgé qu’elle. Jacques REGULIER était toujorus considéré comme émigré. Sept mois après son mariage, elle donne naissance à une fille, Marguerite, dans la commune de Bronvaux, située à plus de 20 km de son lieu de résidence.

Les questions qui se posent :
  • Le mariage a-t-il était célébré à cause de la grossesse de Catherine?
  • Pourquoi l’accouchement s’est-il déroulé si loin, à Bronvaux ?
  • Nicolas GASNER, était-il vraiment le père ? 

 

6/ Retour de Jacques REGULIER, décès de Catherine et de son mari, Jacques


Dans les dernières années, Jacques REGULIER revient et vit à nouveau avec Catherine VALENTIN. Le 5 septembre 1809, Catherine VALENTIN décède aux Etangs (Moselle). Dans son acte de décès, elle est dite mariée à Jacques REGULIER, alors qu’elle devait en être séparée. Il n’est d’ailleurs pas fait mention de son deuxième mariage (ni même dans l’acte de décès de Nicolas GASNER). En outre, un élément troublant me pose question : Jacques REGULIER est décédé quelques jours plus tôt, le 31 août.

Les questions qui se posent :
  • Le divorce et le remariage ont-ils étaient annulés ? Pour quelle raison ?
  • Quand Jacques REGULIER est-il revenu ?
  • Que s’est-il passé pour expliquer le décès des deux époux à quelques jours d’intervalle ? maladie, accident ?

Les sujets que je vais devoir aborder et travailler:
  • Le retour des émigrés après la révolution
  • Remariage et annulation de divorce au début du 19ème siècle
  • Etc.

La vie de Catherine VALENTIN me pose beaucoup de questions. Il est évident que je ne vais pas répondre à toutes d'ici fin mars, mais j'aurai au moins énoncé des hypothèses et parcouru quelques pistes intéressantes. En tout cas, si vous avez des idées ou des pistes, n’hésitez pas à me contacter via les commentaires !

Pour en savoir plus : lien vers la fiche de Catherine VALENTIN sur Geneanet.

jeudi 25 janvier 2018

#Généathème - Trois mois pour ma généalogie et revoir ma méthode de travail

Parmi les Généathèmes du mois de janvier 2018, Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres nous propose de choisir un sujet particulier et de nous y pencher, ceci pendant trois mois. Trois mois, c’est un temps qui permet de se concentrer et d’approfondir un sujet. C’est également un temps assez long pour pouvoir établir des contacts avec des personnes ressources, visiter les salles de lecture des archives… Pour cette période de janvier à mars, j’ai choisi de m’attaquer à Catherine VALENTIN, mon sosa 481, qui concentre beaucoup de mes questions et épines généalogiques. Mais avant, je souhaite vous faire partager mes réflexions sur ma façon de travailler et mon idée de faire perdurer cette méthode de « Trois mois pour un sujet ». 

Un généathème, et bien plus encore ? 


La proposition de ce Généathème m’a amené à faire un bilan sur ma méthode de travail. J’ai bien différents sujets et projets en cours (beaucoup), mais j’avoue que mon organisation n’est pas la plus efficace qu’il soit. Lors de mes recherches, j’ai souvent tendance à « papillonner » de sujets en sujets ou de personnes en personnes. Combien de soirs j’ai pu démarrer mes recherches sur une branche, puis je trouve par hasard des informations sur une autre, puis je termine très souvent la soirée sur le Kiosque lorrain, en train de feuilleter la presse ancienne… Bref, je n’ai pas été très productif !

Le principe de choisir un sujet principal pour une période de trois mois fait écho aux méthodes préconisées dans le monde de l’entreprenariat pour gérer et organiser ses projets de développement d’activité. Trois mois c’est une période assez courte pour de donner des objectifs concrets, mais également assez longue pour approfondir les sujets et passer à l’action. Alors, pourquoi ne pas faire de cette méthode, une méthode de travail pour ma généalogie ?

Je vais donc tester ce principe pour le premier trimestre, en lien avec le Généathème de ce mois de janvier. En parallèle, je vais bien évidemment poursuivre mes recherches sur d’autres sujets, mais ma priorité et mon obstination se concentreront sur le sujet défini.

Prendre le temps d'approfondir et de regarder le moindre détail... (source: Pixabay)

Que vais-je faire pendant trois mois ? 


A chaque début de trimestre, je vais donc choisir un sujet de travail. Durant cette période, je vais :

  • Définir mes objectifs de recherche (c'est-à-dire les questions pour lesquelles je dois trouver des réponses)
  • Vérifier l’ensemble des sources déjà récupérées, prendre le temps de retranscrire ou retraduire, noter chaque détail et les interpréter, 
  • Réaliser de nouvelles recherches, tenter des pistes inexplorées, envoyer des mails, contacter des spécialistes du domaine, des historiens, des généalogistes, prendre le temps de me documenter, lire, visiter les archives… 
  • Noter l’ensemble de ces éléments dans un document de recherche, qui me permettra de centraliser les informations et éviter les pertes ou l’éclatement des données. 

A la fin de la période, même si je n’ai eu réponse à toutes mes questions, j’aurai formalisé un document de travail qui synthétisera le fruit de mes réflexions, les réponses à mes questions et les éventuels sujets à travailler encore.

Cette idée de prendre le temps d’approfondir me plaît particulièrement car elle va me permettre d’aller plus loin sur des sujets qui lient l’histoire de nos aïeux avec la « grande Histoire », sur les us et coutumes, la justice, les modes de vie, le travail dans les champs…

La guerre de Sept Ans, un sujet que je vais devoir approfondir ! (Source Gallica/BNF)
 

Le sujet pour le premier trimestre 2018 


Pour ce premier trimestre de l’année 2018, j’ai décidé de m’attaquer à une de mes principales épines généalogique : la vie tourmentée de Catherine VALENTIN, mon sosa 481, pour qui j’avais déjà rédigé un article en janvier 2014.

Catherine VALENTIN est la fille de Bernard VALENTIN et de Barbe GARAND. D’après l’acte de son second mariage, elle est née en décembre 1760 à « Escasel », qui est sans doute une transcription phonétique de Hesse-Cassel (en Allemagne). Son père était peut-être militaire pendant la guerre de Sept Ans. Catherine eut deux enfants naturels, puis se maria avec Jacques REGULIER, originaire de la Mayenne et elle divorça (de gré ou de force ?) car son mari était émigré. Ensuite, elle mit au monde une fille, issue de son deuxième mariage, dans un village situé à plus de 20 kilomètres de son lieu d’habitation. Enfin à son décès, elle vivait à nouveau avec son premier mari, avec qui elle aurait été à nouveau mariée…

J’ai donc beaucoup de questions à résoudre et de sujets à approfondir, que je synthétiserai dans un prochain article.

C’est parti pour une réouverture d’une enquête qui je l’espère, sera passionnante!

samedi 20 janvier 2018

Une soirée dans la maison de Charles DANY - # RDVAncestral

Lors de mon premier #RDVAncestral, j’ai rencontré Marie HACARDIO, mon aïeule à la huitième génération, qui était alors âgée de 16 ans. Elle vivait avec son frère chez son oncle, Charles DANY, qui était également son tuteur depuis la mort de ses parents. Lors de notre rencontre, elle m’avait proposé de revenir le soir même pour le rencontrer. J’étais donc bien décidé à rester jusqu’à la fin de la journée pour faire connaissance avec le reste de la famille… 

La magie du Rendez-vous Ancestral vous fait voyager dans le temps et dans l’espace en un clin d’œil. Aussitôt que je m’éloignais de la maison, je me retrouvais à l’entrée du village, quelques heures plus tard.

Dans la campagne, l’ambiance était très différente par rapport à mon arrivée durant l’après-midi. Le bruit des chevaux et des hommes au travail avait laissé la place aux seuls chants des oiseaux. Les merles annonçaient la fin de la journée tandis que les hirondelles planaient au dessus de ma tête. La fraîcheur et l’humidité commençaient à remonter du sol. Le soleil allait bientôt se coucher. Nous étions sans doute à la fin de l’été.

Bien décidé à revoir Marie et à rencontrer son oncle et tuteur, Charles DANY, je m’avançais à nouveau vers le village de Schell, en direction de leur maison. En parcourant la rue, je croisai plusieurs personnes. Je les saluai, et ils me saluèrent non sans un regard mêlé de surprise et d’interrogation. On ne devait pas croiser beaucoup d’étrangers dans le village ! L’un d’entre eux était peut-être Jean DEFLORENNE, également mon aïeul, qui vivait à Schell à cette époque. Je ne le saurai sans doute jamais, à moins d’une rencontre dans un prochain Rendez-vous Ancestral ?

J’arrivai enfin devant la maison. C’était une maison lorraine typique avec d’un côté, une grande porte ouverte sur la grange et les écuries, et de l’autre, séparées par un couloir central, les pièces à vivre. Entre le bâtiment et la rue, différents chariots, outils ainsi que des tas de bois et de fumier étaient entreposés dans un espace que l’on appelle l’usoir.

L'Usoir - village de Bulles en Lorraine belge (Source : Wikipédia)


Marie était là. A côté d’elle, un homme s’employait à détacher un cheval attelé à une charrette en bois. Elle me vit et me fit un sourire. Elle s’adressa alors à l’homme qui était, comme je le supposais, Charles DANY : 
- « Mon oncle, voici la personne dont je vous ai parlée et qui est passée cet après-midi.
- Bonsoir monsieur, me dit-il, Marie m’a parlé de vous. Vous êtes un cousin éloigné m’a-t-elle dit ?
- Oui, en quelque sorte. Je suis très heureux de vous rencontrer. » 
 Charles s’approcha de moi pour me serrer la main. Je pris ce geste comme une marque de confiance et d’approbation de ma visite. Charles repris alors la discussion :
- « Le souper va être bientôt servi. Venez manger avec nous, le repas est simple, mais vous remplira le ventre.
- Avec plaisir. Je vous en remercie !
- Marie, pourriez-vous prévenir votre tante que nous avons un invité ce soir, nous mangerons dans le poële ».
Marie partit alors à l’intérieur de la maison. Charles me laissa quelques instants, le temps d’amener le cheval à l’écurie, puis m’accompagna pour entrer dans la maison. La porte en bois s’ouvrit sur un long couloir qui traversait la maison jusqu’à son fond. Nous prîmes la première porte à gauche pour arriver dans une pièce éclairée par une fenêtre qui donnait sur la rue. Nous étions dans la chambre de devant, que l’on nomme ici le « poële », ou le « pâl ». J’en fus très flatté car il s’agissait de la seule et unique « belle » pièce de la maison où l’on faisait entrer les hôtes d’honneur.

La maison de Charles était une maison récente et plutôt moderne pour l’époque. Le poële servait de chambre pour la nuit, mais également de salle à manger pour les grands jours. Autour de la table et des chaises en paille, on retrouvait une grande armoire, des coffres en bois et des lits recouverts chacun d’un traversin, d’un drap et d’un demi-drap vert.

Nous entrâmes ensuite dans la cuisine, où se tenait le reste de la famille. La pièce était extrêmement sombre car il n’y avait aucune fenêtre. Seule une grande ouverture au-dessus du toit et à côté de la cheminée permettait d’entrevoir le peu de lumière qui subsistait à cette heure de la journée. A l’arrière, une porte était entrouverte. Elle laissait entrevoir une pièce obscure dans laquelle je reconnaissais une maie à pétrir. Le sol était en terre battue.

Charles me présenta ensuite sa famille. Marie, son épouse, portait dans ses bras la petite Christine, qui était âgée de un an. Parmi les autres enfants, il y avait Jean, neuf ans, son unique fils issu de son premier mariage, puis Anne-Marie, sept ans, Madeleine, cinq ans, et Catherine, trois ans. Charles était également tuteur de Marie et Nicolas HACARDIO, ses neveux. Il me présenta enfin un domestique et une servante qui les aidaient dans leurs tâches quotidiennes.

Après ces présentations, la table fut mise.

La servante nous amena une soupe trempée de bouillon et servie avec des choux, des fèves et des morceaux de lard. Tout le monde mangeait en silence et on entendait seulement le bruit des cuillères qui tapaient et raclaient dans les assiettes en étain. Bien que simple, je me régalais de ce souper offert de si bon cœur par mes hôtes de la soirée.

Le repas terminé, je suivis toute la famille en direction de la cuisine ; c’était le temps de la veillée. Nous nous asseyâmes autour de la cheminée, sans autre lumière que celle du foyer. Voilà un moment simple que je n’aurais manqué pour rien au monde. La chaleur de la braise me réchauffait le corps, la chaleur humaine me réchauffait le cœur. J’étais très ému de partager cet instant avec eux. Je pensais alors à notre époque soi-disant moderne où l’on a remplacé les veillées par la télévision où les Smartphones…



Charles parla ensuite des travaux de la journée, de la récolte qui serait plutôt bonne et de l’automne qui arrivait. Au fur et à mesure de la discussion, il me parla de ses parents qui étaient venu s’installer à Schell, près de 50 ans plus tôt :

- "Mon père, Nicolas, était originaire de la paroisse de « Momni* ». Je ne connais pas la raison qui a poussé mes parents et d’autres familles à quitter leur village pour venir ici. Ce que je sais, c’est que leur arrivée était attendue car il fallait repeupler le pays. On raconte qu’il y a cent ans, la peste et des hordes de Cravattes** ont tout ravagé. Depuis, le village de Schell était en ruine et recouvert de forêt. Il fallait défricher, couper le bois, dégager les ruines des anciennes maisons pour en extraire les pierres, puis reconstruire. Les hommes les plus vaillants et les moins fortunés sont venus faire se travail. Puis, lorsque le village fut reconstruit, et les terres labourables, le reste des familles arriva. Ma mère m’a raconté que le voyage n’a pas été facile. C’était l’hiver, il faisait froid et elle-même attendait son quatrième enfant. Ma sœur, Madeleine vint au monde quelques semaines plus tard. Cette naissance symbolisait le retour de la vie, et cela représentait beaucoup pour les Seigneurs de Luttange. Pour preuve, Madeleine eut le Sieur d’Attel pour parrain… "

J’écoutais cette histoire avec fascination, mais le temps était venu de quitter la famille. Je prétextai qu’une personne devait me chercher à Vinsberg. Charles ne me posa pas de question et me remercia de ma visite. En retour, je le remerciai chaleureusement car j’avais passé un moment très fort en leur compagnie. Je saluai Marie HACARDIO en lui demandant de bien prendre soin d'elle.

La magie du Rendez-vous Ancestral vous fait voyager dans le temps et dans l’espace en un clin d’œil. Aussitôt que je m’éloignais de la maison, je me retrouvais assis devant mon ordinateur, bien décidé à mettre des mots sur ce que j’avais vécu…


* Momignies, aujourd’hui en Belgique. On devait le prononcer de la sorte car le nom du village est retranscrit de cette manière dans les registres en Moselle (AD57) 

 ** Croates. Le pays thionvillois subit de nombreuses attaques et mouvements de troupes pendant la guerre de Trente Ans. Ce fut le cas notamment des troupes messines (françaises) qui attaquèrent le village de Luttange par deux fois (le secteur était alors luxembourgeois). D’autres troupes pillèrent certains villages. La présence de croates et de suédois a semble t-il, particulièrement marqué les esprits. 

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Sources :
  • Charles DOSSE, 1981. Luttange. 72p. Ed. Zalc, Metz. (Dans cet ouvrage, on retrouve la description de la vie d’un laboureur du 17ème siècle à Luttange, dont je me suis inspiré). 
  • Arch. Dep. de la Moselle. Justice seigneuriale de Luttange – Cote B5248, acte n°34. Inventaire après décès des biens d’Hellaine Longuville en date du 16 février 1730 (Hélène Longueville est la mère de Charles DANY et la grand-mère de Marie HACARDIO). 
  • Arch. Dep. de la Moselle. Justice seigneuriale de Luttange – Cote B5247, acte n°22. Inventaire après décès des biens de Charles DANY en date du 16 mars 1771. 
  • Arch. Dep. de la Moselle. Registres paroissiaux de la paroisse de Luttange. Actes relatifs aux baptêmes, mariages et sépultures de la famille Charles DANY/ Marie MAYER (9NUM/431ED1E2 à 9NUM/431ED1E6). 
Retrouvez toutes les contributions du #RDVAncestral sur le site http://rdvancestral.com/

mercredi 10 janvier 2018

Salentin AMA

Comme chaque mois, Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres nous propose un ou plusieurs Généathème. Ce mois-ci, nous partons à la découverte des prénoms insolites de nos ancêtres. Je vous propose de découvrir dans cet article l’histoire de Salentin AMA, mon aïeul à la 10ème génération.

Origine du prénom Salentin


Je n’ai pas trouvé l’origine du prénom Salentin. C’est a priori un vieux prénom, plus du tout utilisé de nos jours. Le graphique de la fréquence du prénom « Salentin » dans la base des prénoms de Généanet confirme qu’il était usité jusqu’au milieu du 17ème siècle avant d’être oublié. Sa fréquence à cette période restait tout de même très faible (0,0225%). A titre de comparaison, la fréquence du prénom Jean était au milieu du 17ème siècle d’un peu plus de 8% (soit 350 fois plus fréquent que Salentin !) .


Fréquence du prénom Salentin de 1600 à nos jours (Source : Généanet)


J’ai retrouvé une mention de ce prénom sur le site « Noms de famille belges: origine, sens » :



La vie de Salentin AMA

Salentin est mon aïeul à la 10ème génération, sosa n° 1693, de la branche de mon grand-père maternel. 

Fils de Laurent AMA et de Marie SCHARFF, il a été baptisé le 9 juin 1697 à Metzeresche (Moselle) et porte le prénom de son parrain, Salentin FAUSS.

Salentin se marie dans sa paroisse de Metzeresche, à l’âge de 21 ans, avec Marie CRIDELICH. Tout comme son père, il devient maçon. Le couple eut six enfants dont seulement deux survécurent à l’âge adulte. Parmi eux, on retrouve Jean-Michel, né en septembre 1723. Le sort s’acharna sur la famille car au lendemain de Noël de l’année 1732, l’épouse de Salentin décède également.

Salentin se remarie mois d'un mois et demi après avec Madeleine SCHOLTES, également veuve. Le malheur continue à s'acharner sur la famille car des trois enfants qu’ils eurent ensemble, aucun ne survécut jusqu’à l’âge adulte. Coïncidence troublante, la fille aînée de 6 ans et le benjamin de 13 mois meurent le même jour : le 30 octobre 1740. Qu’est-il arrivé ? Une maladie, un accident ? Le registre paroissial reste muet. Le mystère demeure… 

Salentin meurt à Metzeresche, le 3 mai 1743 à l’âge de 45 ans. Ses deux enfants encore en vie sont alors âgés de 19 et 11 ans. 

Signature de Salentin AMA, le jour de son second mariage (AD57 - 9NUM/468ED1E3, vue 38).
Sources :