samedi 9 novembre 2019

#ChallengeAZ 2019 - Hyphes, Humus et Herse

Mon article du jour doit inclure les termes Hyphes, Humus et Herse...
Initié par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres, le ChallengeAZ est devenu un rendez-vous annuel incontournable. Il propose aux généablogueurs de rédiger, chaque jour de novembre (sauf le dimanche), un article en suivant les lettres de l'alphabet. Pour ma quatrième participation, j'ai choisi de solliciter mes abonnés Twitter dans le cadre d'un défi estival devenu rapidement un concours de mots suivi par une cinquantaine de personnes. Merci à eux ! Au final, j'ai choisi pour chaque lettre trois mots qui devront me servir pour la rédaction des mes articles...


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Hyphes, Humus, Herse… on touche ici au monde du sol et de l’agriculture et mon seul moyen de répondre au défi du jour est de faire appel à mes connaissances professionnelles.

Je débute mon article par le plus simple: la HERSE. Cet outil agricole était utilisé autant que la charrue. La herse est un outil destiné à préparer la terre pour les semis. Elle permet de niveler la terre et d’enfouir les semences, objectif pour lequel elle a été conçue à l’origine. Nul doute que mes nombreux ancêtres laboureurs, manœuvres et paysans l’ont utilisé à de maintes reprises. 

La herse était tractée par des bœufs ou des chevaux. Plus rarement, comme l'illustre cette estampe de Charles-Joseph Beauverie, la herse pouvait être passée par le pauvre paysan qui ne pouvait avoir de bêtes, dans la sueur et peut-être dans le sang et les larmes.

Le herseur: estampe Beauverie, Charles-Joseph (1839-1923) - Source : Gallica
Voyez-vous, je suis admiratif du travail des paysans d'hier et d'aujourd'hui. Voilà un des métiers que je trouve des plus nobles : celui de cultiver la terre pour nourrir les hommes. Depuis le néolithique, des générations se sont succédées et ont inlassablement, saisons après saisons, perfectionnées les techniques, méthodes et outils : rotations biennales, ou triennales comme il était coutume en Lorraine, développement des outils, mécanisation.

Certes, l'agronomie a considérablement fait évolué le métier qu’exerçaient nos ancêtres et ils ne maîtrisaient sans doute pas le fonctionnement des sols et la biologie végétale. Pourtant, c'est à force de travail, d'essais, d'erreurs et de réussites, qu'ils ont réussi à trouver, sans connaissances scientifiques poussées, les meilleures techniques et outils pour leur époque.

Savaient-ils l'importance des mycorhizes formés par les HYPHES des champignons du sol ou bien le rôle essentiel de l'HUMUS ? A priori non.


Les HYPHES sont des filaments composés de cellules, certaines à plusieurs noyaux, et qui sont à la base des champignons et des lichens. L’ensemble des hyphes d’un champignon constituent ce que l’on appelle le mycélium. Dans le sol, qu’il soit forestier ou agricole, les hyphes sont partout. En période automnale, les hyphes sortent du sol pour former leur appareil reproducteur (et que l’on nomme improprement champignon). 

On sait aujourd’hui que les végétaux sont quasiment tous reliés par leurs racines à des hyphes, c’est ce que l’on appelle des mycorhizes. Cette relation est essentielle car les champignons se nourrissent du carbone fourni par les plantes (qui elles, font de la photosynthèse) et en contrepartie, favorisent pour les arbres l’absorption des nutriments et de l’eau du sol. C’est une relation donnant-donnant, qui s’apparente à une symbiose. Dans un sol, ces hyphes sont donc extrêmement importants car ils conditionnent le bon développement des végétaux et donc des cultures.



Quant à l'HUMUS, il est le résultat des processus de dégradation de la matière organique fraiche dans laquelle on retrouve les feuilles, les tiges... Il se forme grâce à l'action des champignons (encore eux!), des bactéries, de la microfaune et surtout des vers de terre. Le rôles de l'humus sont essentiels car :
  • Il protège les argiles du lessivage provoqué par les pluies ou le vent,
  • Il permet un stockage de l’eau et des éléments nutritifs comme l’azote, le phosphore, la potasse...
Il est certain que nos ancêtres ne connaissaient rien de tout cela, mais par leurs activités ancestrales, ils permettaient à toute cette vie du sol de se développer et de leur fournir ce dont leurs cultures avaient besoin.

4 commentaires:

  1. Après avoir été poétique, ce challenge devient scientifique ! C'est de l'art sans aucun doute 😉

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    1. Merci Christelle. En tout cas, j'essaie de diversifier les approches 😉

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  2. Il va falloir vous mettre à l'agronomie ! :D
    Plus sérieusement, moi qui ai un peu baigné dans le milieu agraire (j'ai suivi ma scolarité dans un lycée agricole donc j'ai quelques notions de biologie et d'agronomie), je trouve ça particulièrement intéressant !

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    1. Merci beaucoup Katia ! Ce #ChallengeAZ nous permet vraiment de parler de plein d'autres choses que la généalogie finalement !

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