Fassenottes...
J'ai découvert ce terme en feuilletant les registres paroissiaux en ligne de la
paroisse de Luttange. Inséré entre deux cahiers, un texte émanant de l'évêque
de Metz, et écrit par le Sieur Henweiller, curé de Hestroff, décrit les travaux
à effectuer dans l'église de Luttange. La fin parle de tout autre chose...
Procès verbal de visite de l’eglise paroissiale deLuttange faite le 14 mars dernier par le Sieur HenweillerCuré de Hestroff archipretre de Kédange nous avonsordonné que l’on fera des degrés plus larges pour monterau grand autel. Qu’on fera mettre dans la nouvelle sacristieune table commode ou le pretre puisse prendre les habits[…]L’autel qui est sous l’invocation de st-nicolas et d’une manièreproportionée a celui qui est sous celle de la ste Vierge queL’on fera aggrandir les deux jours de la nef vers la portede part et d’autre que les susdits reparations et fournituresde feront incessamment et sans delay sous peine d’interdictionde ladite eglise. Au surplus nous continuons a deffendreLes danses publiques melées des deux sexes, la publicationdes valentines ou fassenottes, les creignes ou veillées nocturnesou les garçons et les filles s’assemblent. Donné à Metzen notre Palais Episcopal le 28 avril 1731
Registres
paroissiaux en ligne de la paroisse de Luttange (9NUM 431ED1E3 1731/1749)
On retrouve ce
même texte dans une ordonnance de M. de Saint-Simon, évêque de Metz, dans le
cadre de la prescription de l’agrandissement de l’église paroissiale de
Thionville en 1737 (Histoire de Thionville, de Guillaume Ferdinand Teissier).
Après quelques
recherches, j’ai pu retrouver dans un livre numérique une explication de ce qu’étaient les fassenottes (Le
Charivari, de Jacques Le Goff, Jean Claude Schmitt). Les Fassenottes ou
Valentines de déroulaient le dimanche des Brandons (premier dimanche de
Carême). Il était ainsi de tradition de regrouper les jeunes garçons et jeunes
filles pour les assembler en couples. Cette fête était l’occasion de danser de
chanter. Sans doute, était-ce un prélude à quelques amourettes ou véritables
histoires se terminant par un mariage…
Nul doute que
le clergé devait voir d’un mauvais œil cette tradition où l’on favorisait la
création de couples, les danses entre garçons et fille… voire plus si affinité
; et qui plus est, en période de Carême !
Il est toujours
intéressant de retrouver ces témoignages qui nous rappellent que finalement,
nos aïeux trouvaient l’occasion de se divertir et de s’amuser…
Et ce challenge est l'occasion de nous instruire ! Merci et bonne fin de semaine.
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