lundi 2 juin 2014

B comme Barque

Le thème que j'ai choisi d'aborder pour la première semaine du Challenge AZ concerne des histoires, anecdotes ou faits qui m’ont interpellés lors de la lecture et du dépouillement de registres paroissiaux. Le mot du jour est "Barque"...

Les ruines de l'Eglise St-Livier (CC BY-SA)
L'histoire que je vous propose aujourd'hui se passe en février 1693. Nous sommes à Metz dans la paroisse Saint-Livier. Cette paroisse n'existe plus aujourd'hui et le secteur correspond à l'actuel quartier du Pontiffroy. Les ruines de l'ancienne église Saint-Livier sont d'ailleurs présentes dans un square. 

C'est en cherchant des informations sur la famille VESQUE qui habitait Guénange, que je suis tombé sur deux actes de sépultures pour une seule et même personne, un dénommé François VESQUE. Un acte à Guénange, un acte à Metz. C'était plutôt étrange. Quoi qu'il en soit, la lecture de l'acte de la paroisse de Metz-Saint-Livier m'aura permis de comprendre l'existence de ces deux actes.

Voici une transcription d'une partie de l'acte retrouvé dans les registres paroissiaux de François VESQUE, laboureur vivant à Bousse, paroisse de Guénange (9NUM/5E320/1, 1668-1709, vue 246) :
 
Aujourd’hui 26 février a été fait le service de françois
Vesque Laboureur de Bouste agé d’environ 60 ans
Lequel après huit jours de Maladie est décédé en cette
paroisse et dont nous avons conduit Le corps avec Les
Cérémonies ordinaires jusques dans un barque sur La Mozelle
pour être inhumé en sa paroisse qui est guénange. 

On peut imaginer la cérémonie religieuse, la dépose du corps dans la barque et le transport funéraire depuis Metz jusqu'à Guénange sur une longueur d'un peut plus de 15 kilomètres.

Je me suis demandé pourquoi François VESQUE n'avait pas été enterré à Metz car le plus souvent, lorsque le défunt mourrait loin de chez lui, il était enterré sur place pour des raisons sanitaires. Le fait qu'il soit décédé à Metz, à proximité de la rivière Moselle, et que son village d'origine soit à 15 kilomètres en aval explique sans doute pourquoi le corps a été transporté jusqu'à Guénange... Par ailleurs, le transport se faisant en hiver, il était peut-être moins risquait de transporter le corps sur une longue distance, le froid conservant le corps du défunt.


Et vous, avez-vous de tels exemples de transports de corps durant les 17, 18 et 19ème siècle ?

A bientôt!

3 commentaires:

  1. Je n'ai jamais vu ce genre d’événement dans les archives.

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  2. Très intéressant ! Je n'ai encore jamais rien rencontrer de tel au cours de mes recherches !
    Elise

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  3. J'ai trouvé un cas parmi mes ancêtres, inhumée dans sa paroisse de naissance et non dans celle où elle est décédée. J'en parlerai avec le "M" ;-)

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