samedi 10 novembre 2018

#ChallengeAZ 2018 - Lettre I écrite à Isidore MEYER, Tailleur sur cristal

Pour ce neuvième jour du #ChallengeAZ 2018 organisé par Sophie Boudarel et Brigitte Snejkovsky, j'ai choisi d'écrire à Isidore MEYER, le grand-père de ma grand-mère paternelle. Vous le verrez, je ne connais pas grand chose de cet ancêtre pas si lointain que ça... Au point d'avoir découvert seulement la semaine passée que son véritable père n'est pas celui qui l'a reconnu au mariage de sa mère... Cette missive me donnera donc l'occasion de compléter la liste de mes projets de recherche pour les mois à venir !



***

Samedi, 10 novembre 2018

Isidore,
Je me prénomme Sébastien et je suis le petit-fils de Marie BECKRICH, enfant de Madeleine, votre fille. Oh, n'essayez pas de la retrouver dans votre mémoire, vous ne l'avez malheureusement pas connue, car elle est née sept ans après votre disparition.

Pour tout vous dire, je connais très peu de choses sur vous. Vous m'excuserez, mais je n'ai malheureusement pas pris le temps de travailler votre branche familiale, celle des MEYER (ou MAYER selon les sources!). Et c'est peu de le dire ! En effet, en recherchant la semaine passée des informations sur votre vie, j'ai découvert une chose étonnante, que même mon père, qui avait débuté notre généalogie, n'avait pas soupçonnée.

Vous vous nommez MEYER, du nom de votre père, Henri MEYER, qui vous a reconnu après son mariage avec votre maman, Anne-Marie GREBIL. Vous aviez huit ans. Pourtant, il semblerait qu'il ne soit pas votre père biologique, celui qui vous a conçu. Et effectivement ! A votre naissance, si j'en crois les tables décennales de l'état-civil, vous prenez le nom de votre mère. Vous vous appeliez alors Isidore GREBIL. En réalité, d'après ce que l'on dit, votre père putatif serait Isidore STEBE (je comprends d'ailleurs maintenant d'où vient votre prénom).

Isidore, si c'est moi qui vous l'apprends, alors j'en suis terriblement confus...

Lui comme Henri MEYER étaient tailleur de cristal et vivaient à Montbronn. D'ailleurs, vous resterez sur les pas de vos pères en choisissant ce même métier.

Le pays de Bitche avait vu au XVè et XVIè le développement de cristalleries et de verreries notamment à Saint-Louis-lès-Bitche ou Meisenthal. Et pour cause : la région présente tous les ingrédients pour créer un cristal de qualité : des forêts pour chauffer et du sable comme matière première. Dès lors, de nombreuses familles avaient quitté leurs fermes pour y travailler.

Je découvre alors les métiers de la cristallerie ainsi que votre occupation. Dans la manufacture, vous vous placiez à la suite des souffleurs de verre. Lorsque les pièces sortaient du four, et après les avoir poli une première fois, vous réalisiez les décors en utilisant des meules diamantées.Une fois la taille définitive effectuée, vous réalisiez un second polissage qui devait donner tout son éclat au cristal ou au verre. C'est là un travail qui demande une grande minutie et un savoir-faire irréprochable!

Je ne sais dans quelle cristallerie vous travailliez. Était-ce à Saint-Louis comme d'autres Montbronnois ? 

La cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche peinte par Édouard Pingret en 1836 (Wikipedia, domaine public)

Isidore, en écrivant cette lettre, je ressens l'envie d'en savoir plus sur vous, votre histoire, vos origines, votre métier. Il me faut maintenant préparer mes prochaines recherches qui seront, sans nul doute, passionnantes !

Dans l'espoir de vous retrouver bientôt dans mes "déambulations archivistiques", je vous prie de recevoir, Isidore, toute l'affection de votre arrière-arrière-petit-fils.


Sébastien

4 commentaires:

  1. Intéressant ! J'ai plusieurs cas similaires dans ma généalogie, dont un que j'évoquerai à la lettre N. Par curiosité, comment avez-vous réussi à identifier le père biologique ?

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    1. Merci Christelle pour votre commentaire ! J'attends la lettre N avec impatience !
      Pour l'information, et bien c'est un élément que je n'ai pas vérifié. De nombreux généalogistes le mentionnent dans leurs arbres et se bases, a priori, sur le livre des familles de la commune de Montbronn. C'est pour moi de nouvelles recherches à faire car je veux retrouver les véritables sources.
      Sinon, si cela vous intéresse, j'ai fais une série d'articles sur la recherche du père biologique d'un de mes aïeux (dont je parlerai en lettres V et W). Je vous donne les articles si vous souhaitez les lire :
      http://marques-ordinaires.blogspot.com/2018/03/projet3mois-episode-2.html
      http://marques-ordinaires.blogspot.com/2018/09/projet3mois-episode-5.html

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  2. Bonne chance pour ces recherches alors ! Je me plonge dans la lecture des 2 articles référencés dès que possible.
    En plus de ma lettre N, j'ai aussi un autre cas déjà publié :
    https://autantdenosancetres.wordpress.com/2018/10/21/deux-peres-pour-une-fille-louise-desiree-gourdon/
    Et je me réserve une autre saga "à épisodes" pour le mois de décembre après l'effervescence du challengeAZ !

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