lundi 25 novembre 2019

#ChallengeAZ 2019 - Urne, Uchronie, Uniforme

Dernière ligne droite du #ChallengeAZ avec les mots UCHRONIE, URNE et UNIFORME.
Pour ma quatrième participation, j'ai choisi de solliciter mes abonnés Twitter dans le cadre d'un défi estival devenu rapidement un concours de mots suivi par une cinquantaine de personnes. Merci à eux ! Au final, j'ai choisi pour chaque lettre trois mots qui devront me servir pour la rédaction des mes articles... 


***

Savez-vous ce qu'est une UCHRONIE ? D'après une définition proposée sur Wikipédia, une uchronie est une récit se déroulant dans un monde en tout point similaire au nôtre jusqu’à un certain événement, qui, lui, diffère de ce qui s’est produit tel que nous le connaissons. C’est ce qu’on appellera par la suite, événement divergent (ou 'point de divergence').


Et si Louis-Joseph WALENTIN avait finalement tiré le bon numéro ?


L'UCHRONIE que je vous propose débute en mai 1807 et prend comme point de départ la conscription de Louis-Joseph WALENTIN, mon sosa 240, dont j'ai parlé dans cet article.

A cette époque, Louis-Joseph vit avec sa mère, Catherine VALENTIN, et son beau-père, Jacques REGULIER dans la commune des Étangs, située dans le canton de Vigy. Il a 18 ans.

Depuis le début du Premier Empire, Napoléon 1er n'a de cesse d'assoir la puissance de la France et mène guerres et batailles. En effet, depuis octobre 1806, la France fait face à une coalition formée par le Royaume-Uni, la Russie, la Suède et la Prusse. Pourtant, malgré ses victoires en Prusse, Napoléon subit de lourdes pertes et la bataille d’Eylau, le 8 février 1807, fut une véritable boucherie. L’Empereur décide donc lever la classe 1808 dès le mois d’avril 1807 et demande 80 000 hommes. Les jeunes partiront donc avec plus de 20 mois d’avance sur l’âge légal.

Louis-Joseph reçoit de la part du maire une convocation personnelle pour se rendre dans le chef-lieu de canton, à Vigy. 

Le jour J, Louis-Joseph arrive à Vigy. Près d'une soixantaine de jeunes hommes sont également présents et sont accueillis par le sous-préfet, les maires des communes du canton, ainsi que par la maréchaussée et le capitaine de recrutement.

Un à un, les jeunes sont invités à donner leur identité, puis à tirer au sort un numéro qui scellera leur sort.

C'est au tour de Louis-Joseph.

Source : https://www.napoleon-histoire.com/volontaires-et-conscrits-sous-la-revolution-et-lempire/
Tirage au sort pour la conscription, Anonyme © RMN-Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
Un homme lui demande de plonger sa main dans une grande URNE en verre où sont placées des bulletins imprimés sur lesquels sont portés des numéros allant de 1 jusqu'au nombre de conscrits. Mon aïeul sait qu'il doit tirer le numéro le plus élevé possible, pour avoir la chance de rentrer à la maison.

Louis-Joseph plonge sa main dans l'urne, ferme les yeux et tire un bulletin. A la lecture du chiffre, il esquisse un léger sourire. 62. La chance lui sourit. Lui qui pensait partir dans quelques jours dans l'Armée de Napoléon, pourra rentrer chez lui. Non, il ne portera pas d'UNIFORME. Il s'imagine alors rentrer à la maison et confier la bonne nouvelle à sa mère, Catherine et à son beau-père, Jacques REGULIER. Au moins je vais pouvoir les aider et travailler pour qu'ils soient moins dans la misère pense-t-il. 

Ce simple petit bout de papier lui change sa vie. Quelques mois plus tard, Louis-Joseph aide son parrain, Joseph WALENTIN, qui était instituteur. A son tour, il devient maître d'école à Vigy et demande à ses parents de l'accompagner. Grâce à ses revenus, il réussit à prendre soin de sa mère et de son beau-père qui tombent gravement malades en 1809. Finalement, les soins prodigués leur permettent de survivre. 

A 28 ans, Louis-Joseph se marie avec une jeune fille de la commune de Vigy et ...

Non. 

Je ne peux continuer cette UCHRONIE. Imaginez qu'en imaginant cette histoire parallèle, je change complètement le cours de l'existence de Louis-Joseph et, par la même occasion, je supprime ses descendants (et moi par la même occasion !).

Cet exercice est intéressant mais il faut se souvenir d'une chose. Quelle que soit la vie vécue par nos ancêtres, nous devons aujourd'hui tout assumer et tout accepter et même si certains destins ou agissements nous chagrinent, nous surprennent ou nous offusquent...


4 commentaires:

  1. Un billet qui laisse pensif... Mais dont je partage la conclusion !

    RépondreSupprimer
  2. Encore excellent. Effectivement refaire l'histoire avec des "Si" est un exercice intéressant mais malheureusement impossible.

    RépondreSupprimer
  3. Bravo ! J'ai toujours adoré les films uchroniques et j'avais trouvé Pile et Face très réussi… Tout peut en effet basculer en une fraction de secondes… Que ça soit pour nous ou pour nos ancêtres, les choix ne sont pas toujours faciles et peuvent changer le cours d'une vie, qu'ils soient conscients ou inconscients d'ailleurs. Ce qui m'intéresse c'est vraiment notre capacité à influer sur le point de divergence…

    RépondreSupprimer
  4. memo.livre@gmx.fr26 novembre 2019 à 08:08

    Très intéressant uchronie comme le réel . A vous relire dès que le temps me le permettra...

    RépondreSupprimer