Bonjour chère lectrice et cher lecteur,
Un peu à l'étroit sur blogspot, j'ai décidé de déménager.
Vous pouvez désormais me retrouver sur le site www.marques-ordinaires.fr
A très vite !
Marques ordinaires
Blog généalogique de Lorraine et d'ailleurs
dimanche 26 janvier 2020
samedi 30 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - Zarathoustra, Zinzin, Zygomatiques
Ça y est ! Nous voici au dernier jour du #ChallengeAZ ! 26 jours, 26 lettres et plus de 1800 articles proposés par les 77 participants de cette année. Même si je n'ai pu lire qu'une dizaine d'articles par jour en moyenne, j'ai trouvé des posts de qualité, des anecdotes parfois drôles, des sujets de réflexion, des histoires émouvantes, des pistes de recherche... Bref, ce fut un très beau #ChallengeAZ et il me tarde de me poser pour pouvoir découvrir d'autres articles.
Pour ma part, ce #ChallengeAZ n'aurait pas pu se faire sans vous et notamment vos propositions de mots du mois d'août dernier. Pour tout cela, pour vos commentaires et vos partages, je voudrais vous remercier du fond du cœur.
Sans plus tarder, voici comment, pour ce dernier jour, j'ai réussi à me débrouiller pour caser les derniers mots : ZARATHOUSTRA, ZINZIN et ZYGOMATIQUES...
(montez le son, et mettez en plein écran si vous le souhaitez !)
La vidéo sur Youtube est par ici.
vendredi 29 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - Y'a d'la joie, Youpi, Yeux
Avant-dernier jour du #ChallengeAZ et dernier vrai article avant la lettre Z de demain pour laquelle je prépare une contribution un peu particulière. Je vous propose aujourd'hui une histoire familiale que m'ont inspiré les termes Y'a d'la joie, Youpi et Yeux.
***
Y'A D'LA JOIE... cela me fait penser bien évidemment à la chanson de Charles Trenet écrite en 1936, dont je vous propose l'écoute, si vous le souhaitez. :)
Écoutez bien les paroles du début :
Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus le toit...
Y'A D'LA JOIE, bonjour bonjour les hirondelles... voilà une phrase que mon arrière-grand-père, sa femme et ma grand-tante auraient pu chanter un beau jour de mai 1945... le 24 mai précisément.
En ce matin de printemps, le soleil est radieux à Marange-Silvange. Le village est libéré depuis plusieurs mois et la guerre est terminée. Pourtant, à la maison de mon arrière-grand-père, on est toujours sans nouvelle de Pierrot, mon papi, qui est parti depuis plus de deux ans sur le front de l'Est, enrôlé de force et soldat Malgré-Nous. Voilà près d'un an que la famille attend...
Ce matin là, ma grande-tante, alors âgée de 15 ans, a ouvert sa fenêtre en grand pour aérer sa chambre et le lit. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'une hirondelle entre dans la pièce en tournant autour d'elle. "Papa ! Papa ! Il y a une hirondelle dans ma chambre ! " crie-t-elle.
Mon arrière-grand-père vient alors la voir et lui dit que c'est là à un bon présage car l'hirondelle est souvent annonciatrice d'une bonne nouvelle.
Une bonne nouvelle. Bien évidemment, la famille en attend une...
Et voilà, que dans la journée, une voisine vient courir vers la maison en criant: "Madame Hourte ! Madame Hourte ! Vl'à votre grand qui revient ! Venez vite !".
La voilà la bonne nouvelle ! Pierrot remonte la rue, habillé de vêtements civils et considérablement amaigri... Malgré tout, il est vivant.
Sans doute ma grande-tante aurait pu crier un grand « YOUPI » au retour de son frère, mais je crois plutôt que ce sont des larmes qui ont coulé dans ses YEUX ce jour là…
Alors, en souvenir de ce jour mémorable, je me permets de chanter encore une fois ces quelques strophes :
Y'A D'LA JOIE bonjour bonjour les hirondellesY'A D'LA JOIE dans le ciel par-dessus le toitY'A D'LA JOIE et du soleil dans les ruellesY'A D'LA JOIE partout Y'A D'LA JOIE
jeudi 28 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - Xylème, Xylophage, Xylologie
Le #ChallengeAZ arrive dans ses derniers jours, avec les terribles lettres : X, Y et Z. Aujourd'hui, mon article doit s'inspirer des mots Xylème, Xylophage et Xylologie..
***
Certes, je n'ai pas eu de difficultés à trouver les mots relatifs à mon article, puisqu'ils m'ont été proposés par mes "followers" sur twitter (que je remercie encore une fois!). Sauf qu'avec des termes comme Xylème, Xylologie et Xylophage, vous avouerez quand même que la tâche n'est pas facile !
Pour commencer, rien ne vaut une petite recherche dans Gallica.
La recherche concernant le terme "XYLOLOGIE" me renvoie, entre autre, sur un article de l'hebdomadaire "L'Immeuble et la construction, Bois et Forêts de l'Est" datant de juin 1935. Il est certain que sans le #ChallengeAZ, je ne serai jamais tombé sur ce document !
|
L'article en question explique que la xylologie (science qui étudie la structure ainsi que les propriétés physiques et chimiques du bois) pourra permettre des avantages considérables pour la menuiserie ainsi que pour le choix du bois de charpente...
Et si j'avais un charpentier dans ma généalogie ?
Et si j'avais un charpentier dans ma généalogie ?
Parmi mes ancêtres, et dans l'état des mes connaissances, je n'ai retrouvé qu'un charpentier : Jean NEIS (mon sosa 3328). Marié avec Catherine ZIMMER, il était pêcheur puis charpentier à la Basse-Yutz. Il est décédé le 19 juillet 1694.
Il est certain que mon aïeul n'avait pas du tout connaissance de la XYLOLOGIE. Pourtant, il est certain qu'il devait redouter l'apparition d'insectes XYLOPHAGES, qui se nourrissent de bois (le bois est formé par le XYLÈME secondaire) : capricorne des maisons, vrillettes... A une époque où les produits insecticides du commerce n'existaient pas, j'imagine que le bois des charpentes devait être souvent attaqué, ce qui donnait du travail aux charpentiers !
Le métier de mon ancêtre charpentier
Le site Passerelles de la BNF nous renseigne sur le métier de charpentier. J'ai notamment appris qu'au XVIe siècle et jusqu’au XVIIe siècle, on pouvait distinguer deux types de charpentiers :
- les charpentiers de grande cognée qui fabriquent les planchers, les charpentes, mais aussi les échafaudages et les engins de levage (roues, treuils… pour soulever les pierres) ;
- les charpentiers de petite cognée spécialisés dans les ouvrages plus petits : coffres, bancs, portes, etc.
Les charpentiers de petite cognée deviendront les menuisiers à partir du XVIIIè siècle.
Le charpentier = Der Zimmermann Wentzel, Jean Frédéric (1807-1869). - Source : Gallica [En ligne]
|
Étant donnée la période, je ne sais finalement que peu de choses sur mon ancêtres, qui se situe aux confins de mon arbre. Etait-il charpentier ou menuisier ? Ces questions vont m'amener à réaliser mon enquête, en essayent de retrouver les traces de Jean NEIS, notamment dans les archives notariales de Thionville.
A suivre donc !
mercredi 27 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - WTF, Web et Wifi
Pour la lettre W du ChallengeAZ, je vous propose aujourd'hui un billet très court (pour compenser avec celui d'hier !). Place aux mots WTF, WEB et WIFI !
***
Je vous avais parlé dans mon article de la lettre L de ma manière d'appréhender aujourd'hui la généalogie qui a besoin de lenteur pour mieux être appréciée et donner tous les fruits que l'on peut espérer.
Malgré tout, cela n'enlève en rien l'intérêt des moyens numériques modernes qui permettent d'accélérer ses recherches ou de débloquer des situations que l'on pensait désespérées à jamais. Vive l'état-civil en ligne, vivent les journaux numérisés ! Très franchement, j'apprécie beaucoup ces possibilités.
Pourtant, toutes ces ressources que l'on retrouve sur le WEB sont pour la plupart très lourdes. Je suis sans doute comme beaucoup d'entre-vous, situé en "Province", et qui plus est, en campagne. Alors que l'on parle de 5G à tout bout de champ, je fais le constat que dans hors des grandes villes, le débit internet est très très lent.
Je suis personnellement en zone blanche internet. Cela veut dire que le débit internet par la ligne téléphonique n'est pas suffisante pour avoir de l'internet haut-débit (pas même du 512 k...). Donc on passe par le téléphone, en espérant que le 4G fonctionne, grâce aux ondes WIFI et au partage de connexion...
Qui n'a pas vécu cette situation où le temps de chargement
de chaque page de registre paroissial en ligne dure une éternité... ?
Imaginez lorsqu'on réalise un dépouillement du document... Je suis personnellement très patient, mais j'avoue m'être énervé plus d'une fois devant des pages qui ne chargeaient pas ou qui devaient être rafraichies du fait d'un temps de chargement trop long... C'est alors que l'on s'entend dire des mots grossiers et autres noms d'oiseaux ... WTF !!!!!!!!!!!!
"- Vous ne pourriez pas un peu vous calmer ?
- Quoi, comment ? Euh... Hubert ? Mais cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu !
- C'est la preuve que vous avez réussi à bien vous en sortir avec les lettres du ChallengeAZ !
- Effectivement, l'inspiration m'est venue !
- J'interviens ici car, malgré le fait que vous avez pu placer vos mots, ce n'est pas la peine de vous emporter. Rappelez-vous votre article sur la Lenteur en généalogie. Tout vient à point à qui sait attendre !
- Vous avez raison Hubert."
A ces mots, Hubert disparait. Il a effectivement raison. Arrêtons de nous plaindre et profitons des de notre situation et des moyens modernes que nous avons.
mardi 26 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - Vilain, Volontaire, Victoire
Lettre V aujourd'hui avec les mots VILAIN, VOLONTAIRE et VICTOIRE pour le 22è jour du #ChallengeAZ. Pour rappel (s'il faut encore le rappeler !), ce challenge a été initié par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres, et il est devenu un rendez-vous annuel incontournable. Il
propose aux généablogueurs de rédiger, chaque jour de novembre (sauf le
dimanche), un article en suivant les lettres de l'alphabet. Je vous propose aujourd'hui un article de fond concernant les recherches d'un de mes aïeul, soldat et blessé pendant la période révolutionnaire.
***
Jean CONNERATH (ou KUNRATH, CONRAD selon les sources et les orthographes utilisées) est mon sosa 98. Il est né en 1775 et décédé en 1843 à l’âge de 67 ans. Pour le situer dans ma généalogie, il est le beau-père de Pierre HOURTE, mon sosa 48 et grand-père d'un autre Pierre HOURTE (sosa 24) et de Jean HOURTE, le fameux banquier dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois dans le cadre du #ChallengeAZ.
Jean CONNERATH est le dixième et dernier enfant de Nicolas CONRAD et Catherine BALOT.
Jean CONNERATH est le dixième et dernier enfant de Nicolas CONRAD et Catherine BALOT.
Pour comprendre les liens de parenté, vous pouvez consulter l’arbre d’ascendance et de descendance de Jean CONNERATH.
Arbre d'ascendance et de descendance de Jean CONNERATH (Sosa 1 = moi-même) |
Lors de mes premières années de recherches, j’avais pu retrouver sur le site genealogie.com (aujourd’hui Filae), le relevé du mariage de Jean CONNERATH, le 7 mai 1806 à Basse-Ham avec Catherine KINTZINGER. Dans ce relevé, il était dit qu’il était « pensionné ». D’autres actes, aujourd’hui en ligne, nous signalent qu’il était « pensionnaire » ou « cabaretier ».
Acte de naissance de Jean KUNRATH, fils de Jean en 1811 à Basse-Ham (AD57 - 9NUM/1MIE53/4) |
Avec ces informations, tout laissait donc à penser que Jean CONNERATH était soldat.
Comment chercher les traces d'un soldat de la période révolutionnaire ?
Lors de mes recherches en 2012, le Service Historique de la Défense (SHD) avait mis en ligne le répertoire alphabétique des dossiers de soldats pensionnés classés en sous-série 2Yf. Malheureusement, ce répertoire n’est plus accessible sur internet et il faut se déplacer dans la salle de lecture Louis XIV du château de Vincennes du SHD pour pouvoir le consulter.
Dans ce document, la liste des soldats renvoie à un numéro qui constitue la cote du dossier en question.
Comme je l’espérais, j’ai retrouvé Jean KUNRATH, (extrait ci-dessous) ainsi que la cote du dossier classé en archive est 2Yf26954. Vous voyez par ailleurs que Jean a reçu une pension de soldat mais également pour blessures.
Extrait du répertoire alphabétique des dossiers de soldats pensionnés classés en sous-série 2Yf (SHD) |
A partir de cette cote, j’ai demandé la reproduction du dossier par courrier qui m’a été envoyé 5 mois plus tard. Cette attente ne fut pas vaine. Le dossier m’a apporté de nombreuses informations qui m’ont permis d’aller plus loin dans mes recherches.
Extrait du dossier de solde de retraite de Jean KUNRATH (SHD - 2Yf26954) |
- Jean était soldat à 43ème ½ Brigade, du 15 avril 1793 au 24 Germinal de l’an 6 (13 avril 1798),
- Il a perdu la vue de l’œil gauche et l’œil droit est troublé du fait de l’explosion de poudre à Canon pendant la bataille de Fleurus, le 8 Messidor de l’An 2. Une sacrée blessure qui a du l'handicaper toute sa vie.
Premier constat : finalement, le traumatisme lié à la blessure n'a pas été si VILAIN, puisque Jean a continué sa carrière militaire pendant quatre ans après (désolé, il fallait que je place ce mot ici !).
Deuxième constat : après vérification, il s’avère que le 43ème demi-brigade n’aurait pas
participé à la bataille de Fleurus… S’agit-il d’une erreur ? Mon aïeul
a-t-il changé de régiment pendant sa carrière militaire ?
Pour répondre à ces questions, je dois me replonger dans l’histoire de l’armée pendant la période révolutionnaire.
Recherche du parcours militaire de Jean CONNERATH
En parcourant les sites 1789-1815.com et Ancestramil, j’apprends qu’il existe des demi-brigades de première et de deuxième formation. En effet, l’armée française a subi différentes restructurations pendant la période révolutionnaire. Les « régiments » sont remplacés pas des demi-brigades (terme plus républicain). D’abord à deux bataillons (modèle des régiments royaux), les demi-brigades sont restructurées en 1794 pour former les demi-brigades de bataille, à trois bataillons, issus de l’amalgame de deux bataillons de volontaires et un de militaires professionnels (demi-brigades dites de première formation). Devant la fonte des effectifs et la multiplicité des demi-brigades, il fut décidé en 1796 de fusionner les demi-brigades de bataille par deux dans de nouvelles « demi-brigades de ligne (de deuxième formation) ». En 1803, le terme demi-brigade disparaît pour revenir au terme de régiment.
Je pense que l’affectation à la 43ème demi-brigade est sa dernière dans sa carrière militaire (en 1798), le 43ème étant de deuxième formation.
Grâce aux documents et livres sur cette époque, on arrive à remonter la filiation de la 43ème ½ Brigade.
La 43ème demi-brigade de deuxième formation date du 19 ou du 20 février 1796. Elle a été créée par l’amalgame de la 34ème demi-brigade de bataille (de première formation) et du 3ème bataille de la 149e demi-brigade (de première formation). D’après Belhomme, cette formation a été faite à Cologne (Histoire de l’Infanterie Française).
A son tour, les 34ème et 149ème Demi-brigade avaient été formées en première formation (1794) de la manière suivante :
La 34ème demi-brigade de première formation compte, dans ses batailles et VICTOIRES, celle de Fleurus. Elle faisait partie de l’Armée de la Moselle, puis à l’Armée de Sambre et Meuse à partir de juillet 1794 (an II et IV). Mon hypothèse semble tenir la route.
Pour confirmer cela, il faudrait que je puisse vérifier au SHD les documents suivants :
- Le registre matricule de la 43ème ½ Brigade de 2ème formation (cotes 18 Yc97 et 18 Yc 98),
- Le cas échéant, le registre matricule de la 34ème ½ Brigade de 1ère formation (cote 17 Yc 35),
- Le registre matricule du 4ème Bataillon de la Moselle (cote 16 Yc 302).
Ne pouvant absolument pas me déplacer au SHD, je ne pourrai pas avancer sur son parcours, à moins qu’un de mes lecteurs puisse gentiment consulter ces documents lors de son prochain passage à Vincennes ? (je lui promets une belle boite de chocolat !😋)
En conclusion : essai de parcours de Jean CONNERATH
- 15 avril 1793 : volontaire dans le 4ème bataillon des volontaires de la Moselle
- 13 juillet 1793 : le bataillon fait partie de la 1ère division de l’Armée de la Moselle 10 mars 1794 (20 ventôse an II) : Jean Baptiste JOURDAN prend la tête de l’Armée de la Moselle, en remplacement du général Hoche. Les premiers ordres qu'il reçut du Comité de salut public furent de porter 20 000 hommes en avant de Longwy jusqu'à Bouillon afin d'intercepter les communications de Namur et de Liège vers le Luxembourg, et en même temps d'en détacher 20 000 autres aux ordres du général Hatry pour faire une incursion dans le Luxembourg et s'emparer d'Arlon.
- 18 avril 1794 (29 germinal an II) : L’armée de la Moselle est vainqueur à Arlon. La gauche de l'armée de la Moselle s'établit à Arlon.
- 27 avril 1794 : toujours à Arlon, le 4ème bataillon des volontaires de la Moselle est incorporé dans la nouvelle 34ème Demi-brigade, formant toujours l’Armée de la Moselle.
- 26 juin 1794 : Bataille de Fleurus, Jean est blessé. 29 juin 1794 (11 messidor an II) : après la victoire de Fleurus, l’Armée conduite par Jourdan, prend le nom d’Armée de Sambre-et-Meuse (armée des Ardennes + aile gauche de l’armée de Moselle + aile droite de l’armée du Nord).
- 19/02/1796 : L’ancienne 34ème Demi-brigade forme avec le 3ème bataillon de 149ème demi-brigade la 43ème Demi-Brigade de ligne.
- 13/04/1798 : Jean quitte l’armée
La bataille de Fleurus [Estampe] - De la fabrique de Pellerin, imprimeur-libraire, à Epinal [1837] - Source : Gallica |
Sources:
Archives départementales de la Moselle :- Registres paroissiaux de la paroisse de Basse-Ham 1770-1780 - 9NUM/53ED1E8
- État civil de la commune de Basse-Ham - 1811-1830 - 9NUM/1MIE53/4
- État civil de la commune de Basse-Ham - 1842-1854 - 9NUM/1MIE53/6
- Répertoire alphabétique des dossiers de soldats pensionnés (Cote 2Yf) - Pensions 1801-1817, Volume 7, de Lejeune à Millot - Folio 305)
- Dossier de pension militaire de Jean KUNRATG - SHD, Cote 2Yf 26954)
BELHOMME Victor Louis Jean François, 1893-1902. Histoire de l'infanterie en France. Tome . [En ligne]
lundi 25 novembre 2019
#ChallengeAZ 2019 - Urne, Uchronie, Uniforme
Dernière ligne droite du #ChallengeAZ avec les mots UCHRONIE, URNE et UNIFORME.
L'UCHRONIE que je vous propose débute en mai 1807 et prend comme point de départ la conscription de Louis-Joseph WALENTIN, mon sosa 240, dont j'ai parlé dans cet article.
Pour ma
quatrième participation, j'ai choisi de solliciter mes abonnés Twitter
dans le cadre d'un défi estival devenu rapidement un concours de mots
suivi par une cinquantaine de personnes. Merci à eux ! Au final, j'ai
choisi pour chaque lettre trois mots qui devront me servir pour la
rédaction des mes articles...
***
Savez-vous ce qu'est une UCHRONIE ? D'après une définition proposée sur Wikipédia, une uchronie est une récit se déroulant dans un monde en tout point similaire au nôtre
jusqu’à un certain événement, qui, lui, diffère de ce qui s’est produit
tel que nous le connaissons. C’est ce qu’on appellera par la suite,
événement divergent (ou 'point de divergence').
Et si Louis-Joseph WALENTIN avait finalement tiré le bon numéro ?
L'UCHRONIE que je vous propose débute en mai 1807 et prend comme point de départ la conscription de Louis-Joseph WALENTIN, mon sosa 240, dont j'ai parlé dans cet article.
A cette époque, Louis-Joseph vit avec sa mère, Catherine
VALENTIN, et son beau-père, Jacques REGULIER dans la commune des Étangs,
située dans le canton de Vigy. Il a 18 ans.
Depuis le début du Premier Empire, Napoléon 1er n'a de cesse d'assoir la puissance de la France et mène guerres et batailles. En effet, depuis octobre 1806, la France fait face à une coalition formée par le
Royaume-Uni, la Russie, la Suède et la Prusse. Pourtant, malgré ses
victoires en Prusse, Napoléon subit de lourdes pertes et la bataille
d’Eylau, le 8 février 1807, fut une véritable boucherie. L’Empereur décide donc lever la classe 1808 dès le mois d’avril 1807 et demande 80 000
hommes. Les jeunes partiront donc avec plus de 20 mois d’avance sur
l’âge légal.
Louis-Joseph reçoit de la part du maire une convocation personnelle pour se rendre dans le chef-lieu de canton, à Vigy.
Le jour J, Louis-Joseph arrive à Vigy. Près d'une soixantaine de jeunes hommes sont également présents et sont accueillis par le sous-préfet, les
maires des communes du canton, ainsi que par la maréchaussée et le capitaine de recrutement.
Un à un, les jeunes sont invités à donner leur identité, puis à tirer au sort un numéro qui scellera leur sort.
C'est au tour de Louis-Joseph.
Un homme lui demande de plonger sa main dans une grande URNE en verre où sont placées des bulletins imprimés sur lesquels sont portés des numéros allant de 1 jusqu'au nombre de conscrits. Mon aïeul sait qu'il doit tirer le numéro le plus élevé possible, pour avoir la chance de rentrer à la maison.
Louis-Joseph plonge sa main dans l'urne, ferme les yeux et tire un bulletin. A la lecture du chiffre, il esquisse un léger sourire. 62. La chance lui sourit. Lui qui pensait partir dans quelques jours dans l'Armée de Napoléon, pourra rentrer chez lui. Non, il ne portera pas d'UNIFORME. Il s'imagine alors rentrer à la maison et confier la bonne nouvelle à sa mère, Catherine et à son beau-père, Jacques REGULIER. Au moins je vais pouvoir les aider et travailler pour qu'ils soient moins dans la misère pense-t-il.
Ce simple petit bout de papier lui change sa vie. Quelques mois plus tard, Louis-Joseph aide son parrain, Joseph WALENTIN, qui était instituteur. A son tour, il devient maître d'école à Vigy et demande à ses parents de l'accompagner. Grâce à ses revenus, il réussit à prendre soin de sa mère et de son beau-père qui tombent gravement malades en 1809. Finalement, les soins prodigués leur permettent de survivre.
A 28 ans, Louis-Joseph se marie avec une jeune fille de la commune de Vigy et ...
Non.
Je ne peux continuer cette UCHRONIE. Imaginez qu'en imaginant cette histoire parallèle, je change complètement le cours de l'existence de Louis-Joseph et, par la même occasion, je supprime ses descendants (et moi par la même occasion !).
Cet exercice est intéressant mais il faut se souvenir d'une chose. Quelle que soit la vie vécue par nos ancêtres, nous devons aujourd'hui tout assumer et tout accepter et même si certains destins ou agissements nous chagrinent, nous surprennent ou nous offusquent...
Inscription à :
Articles (Atom)