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vendredi 15 novembre 2019

#ChallengeAZ 2019 - Moselle, Mystère et Mort

Initié par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres, le ChallengeAZ est devenu un rendez-vous annuel incontournable. Il propose aux généablogueurs de rédiger, chaque jour de novembre (sauf le dimanche), un article en suivant les lettres de l'alphabet. Pour ma quatrième participation, j'ai choisi de solliciter mes abonnés Twitter dans le cadre d'un défi estival devenu rapidement un concours de mots suivi par une cinquantaine de personnes. Merci à eux ! Au final, j'ai choisi pour chaque lettre trois mots qui devront me servir pour la rédaction des mes articles...

***


Moselle, Mystère et Mort. Voilà le programme du jour. Avec ses trois mots, vous vous doutez que l'histoire que je vais vous raconter aujourd'hui n'est pas une histoire joyeuse.

Chaque région, chaque pays ou chaque village possède ses propres légendes dont certaines peuvent vous glacer le sang. Ces histoires "qui faisaient peur" étaient le plus souvent racontées dans les veillées, à la lueur des flammes de la cheminée. Il est certain que les plus jeunes devaient  être effrayés à l'écoute de ces contes qui avaient souvent pour but de donner de bonnes leçons de morale.

On parle souvent de l'Ankou en Bretagne, mais la MOSELLE n'est pas en reste et il existe de nombreux témoignages historiques d'apparitions d'êtres surnaturels, de fantômes et autres êtres fantastiques.

L'histoire que je vais vous raconter est digne des meilleures nouvelles d'Edgar Allan Poe ou de Guy de Maupassant. Elle se passe dans la ville de Boulay au début du XIXè siècle, période durant laquelle Louis-Joseph WALENTIN vivait dans cette commune (mon sosa 240). Il n'est donc pas impossible qu'il est entendu parler de cette histoire...

De la fin du XVIIIè au début du XIXe siècle, la ville de Boulay fut le théâtre d'apparitions surnaturelles. Ainsi, plusieurs témoins ont fait état de faits étranges et de grands MYSTÈRES dont l'apparition d'un spectre nocturne appelé la Massue.

D'après les témoignages de l'époque, elle apparaissait sous la forme d'une bête immonde, de la taille d'un veau et portant de longs poils très sombres. La tête était quasiment invisible et seuls deux gros yeux brillants et deux pointes d'oreilles émergeaient de la fourrure. Cette bête trainait également des chaînes dont on entendait le cliquetis.

Outre son aspect ignoble, la Massue apparaissait également de manière mystérieuse. Sortant de l'obscurité, elle se présentait subrepticement, sans crier gare. Pourtant, cette bête semble n'avoir jamais fait de mal à personne. Elle se permettait simplement de barrer le passage au passant et s'asseyait sur son chemin en le fixant du regard.

La Massue semblait affectionner certaines rues de la ville : la rue du Four Banal, la rue de la Halle ou la rue de l’Église. Ces rues coïncident avec le quartier où vivait mon aïeul... Enfin, certains disent l'avoir aperçu hors la ville, dans un lieu-dit appelé "Stromerich".

De nombreux témoignages d'honnêtes gens ont été relatés dont celui d'une ancienne maîtresse d’école à Boulay vers la fin du XVIIIe siècle :
« Une soirée, assez tard, je sortais avec ma sœur de nos écuries, et, pour rentrer chez nous, il fallait traverser la rue de la Halle. Voilà la Massue qui se présente : elle montait la rue. Ma sœur me crie : Retire-toi ! J’ai cru qu’elle voulait badiner ; mais tout à coup cette bête s’est trouvée près de moi et, en passant, s’est serrée contre mes jupons sans que je la sente. Elle était plus noire que grise et de la grosseur d’un chien dogue. C’est en 1770 que cela m’est arrivé. Depuis ma sœur l’a vue à cette même place à trois reprises différentes. M. Lefort, allant un soir chez M. de Villers et suivant la rue du Four Banal, la vit sortir du coin derrière la maison Coignard et venir au devant de lui." (Source)
D'après la légende, la Massue serait le spectre d'un ancien gouverneur de Boulay: le Capitaine Dithau. L'histoire raconte qu'il aurait accusé sa tante de sorcellerie et la fit emprisonner pour pouvoir s'emparer de tous ses biens et richesses. Le procès en sorcellerie qui en découla dura près de deux mois. La pauvre femme fut condamnée en 1635 et fut brûlée vive le 17 juillet 1635, en un lieu appelé Stromerich. Ses cendres furent jetées au vent et les biens confisqués. Le Capitaine Dithau ne put donc pas profiter des richesses de sa tante et fut ainsi condamner à errer après sa MORT, sous cette forme de Massue, en expiation de ses péchés.

Source : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2897

mardi 4 décembre 2018

Nouveau #Projet3Mois - La vie de Louis-Joseph Walentin (1788-1849)

Mon nouveau #Projet3Mois constitue la suite logique du précédent, puisqu’il va s’intéresser à la vie de Louis-Joseph WALENTIN, fils de Catherine VALENTIN.

Je ne m’étalerai pas sur sa naissance et la recherche de son père biologique, puisque ces questions ont été abordées dans le précédent #Projet3Mois (Épisode 2 : Qui est le père de Louis-Joseph Walentin ? et Épisode 5 : des actes retrouvés). Pour autant, soyez sans crainte ! Je ne manquerai pas de faire mention des éventuelles avancées que je pourrai faire au hasard des recherches que je vais faire !

La vie de Louis-Joseph couvre toute la première moitié du 19e siècle. Cette période offre, pour le généalogiste, une multitude de sources d’un grand intérêt comme le cadastre, les tables de successions en absences, les registres matricules ou autres documents dont certains sont apparus après la Révolution française.

Pour ce #Projet3Mois, j’ai décidé d’étudier la vie de Louis-Joseph de sa conscription (à l’âge de 18 ans), à son décès en 1849 (à l’âge de 60 ans). J'ai déjà beaucoup d'informations en ma possession mais il reste quelques interrogations et des sujets que je voudrais approfondir. La suite de mon article vous propose les principaux points que je vais étudier, ce qui constitue mon plan de recherche pour les trois prochains mois.


Mon plan de recherche 


1/ La question du W et de l’apprentissage de l’écriture chez les V(W)ALENTIN 


W comme Walentin ! Voici typiquement un article du #ChallengeAZ ! Et effectivement, j’en avais déjà parlé en 2013.

Je souhaiterais aujourd’hui essayer d’aller plus loin dans mon analyse. Pourquoi le V s’est-il transformé en W ? Qui a eut cette initiative ? Pourquoi ? Comment ce W s’est-il « propagé » dans les branches de l’arbre généalogique?

Cette étude me permettra également d’étudier l’apprentissage de l’écriture dans la famille. En effet, le grand-père de Louis-Joseph, Bernard Valentin, ne savait par écrire comme en témoignent les premiers actes où il appose simplement une marque ordinaire. Pourtant, après plusieurs années, Bernard apprend à signer. Ces enfants suivront ensuite une éducation et apprentissage de l’écriture qui permettra notamment à l’un de ses fils de devenir greffier puis maître d’école. Les enfants de Louis-Joseph apprendront également à signer et écrire.

Signature de Louis-Joseph Walentin en 1818 (AD57)


2/ La conscription de Louis-Joseph et étude « sociologique » des conscrits mosellans de 1807

En 1807, Louis-Joseph est âgé de 18 ans. En avril, l'Empereur demande la levée des conscrits de 1808 par anticipation, soit 60 000 hommes. Louis-Joseph ne déroge pas à cette décision et malheureusement, tire le mauvais numéro. Il part donc avec le 13ème régiment de ligne en juin de cette même année. Comment se passait la conscription durant le Premier Empire ? Comment ont-elles été vécues par les hommes dans les campagnes ?

Voltigeur et carabinier français de la ligne
d'après Hippolyte Bellangé.
J'ai pu récupérer toute la liste des conscrits de la Moselle de juin 1807 entrant dans le 13ème régiment de ligne, soit plus de 150 hommes. Cette liste offre la particularité de contenir des informations intéressantes comme leur taille, la couleur des cheveux ou leur profession. Une bonne occasion de réaliser quelques statistiques pour comprendre le contexte social et culturel de l'époque!

3/ Le parcours de Louis-Joseph dans la Grande Armée


Louis-Joseph a combattu dans le 13ème de ligne, puis dans le 119ème régiment d'infanterie légère. Après une instruction à Ostende, son bataillon a été transféré à Dax pour partir ensuite en Espagne. Il a ainsi participé à de nombreux combats avant d'être blessé à l'avant-bras en 1811. J'aimerais aujourd'hui préciser son parcours : quel a été son itinéraire ? Comment se passait la vie de soldat dans la Grande armée ? Quelles ont été les circonstances de sa blessure ? Comment s'est déroulé son retour ?

4/ Vie sociale et économique de la famille de Louis-Joseph


Catherine Valentin et Jacques Régulier sont décédés en 1809 avec une situation financière peu confortable. Ils n’avaient aucun bien immobilier et la vente de leurs biens mobiliers a été nécessaire pour pouvoir payer leurs dettes. Ainsi, Louis-Joseph ne pouvait compter que sur lui-même pour assurer la vie de sa famille. Or, à son décès en 1849, on apprend qu’il était propriétaire d’au moins deux maisons et qu’il n’avait aucune dette. Comment a-t-il pu réussir à assurer la sécurité financière de sa famille ? Quels étaient ses sources de revenus ? Comment s'est-il finalement enrichi pendant sa vie ?

5/ Les liens de famille avec ses frères et sœurs ? 


Du côté de sa mère, Louis-Joseph avait un demi-frère et une demi-sœur (Jean Jacques Régullier et Marguerite Gasner). Ont-ils conservé des liens durant leur vie ? Sont-ils restés proches ? Pour répondre à ces questions, je vais devoir notamment retrouver les différents actes des évènements qui ont ponctué la vie des trois enfants de Catherine Valentin.