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mardi 13 novembre 2018

#ChallengeAZ 2018 - Lettre K écrite à Karl LANG, soldat mosellan

Au onzième jour du #ChallengeAZ 2018, je vous propose une lettre écrite au demi-frère de mon arrière-grand-mère, soldat mosellan, combattant pour l'Empire allemand durant la Première Guerre Mondiale.



***


Mardi 13 novembre 2018,


Cher Karl, Charles,

Vous êtes né en octobre 1892 dans la maison familiale, située au village de Schell à Volstroff... ou plutôt "Wolsdorf" devrais-je dire puisque la commune avait vu son nom germanisé suite à l'annexion par la Prusse en 1871.

Vous êtes le troisième enfant de Louis LANG et Catherine BAUR. Vos parents s'aimaient, d'un amour fou dit-on. Pourtant, le chagrin viendra bien vite envahir la maison. Moins de deux mois après votre naissance, votre père meurt, laissant votre maman, seule, triste et désespérée avec trois jeunes enfants.

Dans le village, la solidarité s'organise pour l'aider à gérer la maison et les terres. Très vite, on veut lui trouver un mari, un homme capable de faire vivre la famille... Elle épousera finalement Pierre NEISSE, âgé de vingt-huit ans. Comme elle le disait, ce mariage était un mariage de raison, sans amour. Deux filles naîtront tout de même : Marie et Céline (mon arrière-grand-mère).

Je ne sais si l'on peut croire au mauvais œil, mais je constate tristement que le destin n'épargnera pas votre mère. En 1900, son deuxième mari décède à son tour. Vous avez huit ans.

Et les années passent... Le deuil impossible laisse une maison triste.

En octobre 1913, à l'âge de 21 ans, vous êtes appelés pour réaliser votre service militaire. Vous incorporez alors le 2e régiment d'artillerie à pied Royal bavarois, à Metz.

Août 1914. C'est la mobilisation générale, en France, comme dans l'Empire allemand. Tous les jeunes hommes en cours de service et les réservistes sont appelés. Votre frère, Pierre, entre dans le Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 30 (30ème Régiment d'Infanterie de Réserve). Quand à vous, vous êtes envoyés à la défense de la ville de Metz puis transféré vers Nancy. De nombreux villages sont détruits et la ville de Nancy est bombardée les 9 et 10 septembre. Malgré l’offensive, les troupes allemandes organisent leur retraite le 12 septembre 1914. C'est le retour à Metz. 

1915 : une année noire... foutu destin ! En mars, votre frère est très lourdement blessé. Il est transféré à l'hôpital de Bonn où il meurt. 

Comment consoler le chagrin d'une mère qui vient de perdre son premier enfant ?

1915 : une année noire... foutu destin ! Je n'ose écrire les lignes qui vont suivre... Charles... Dans cet effroyable jeu de massacre, vous êtes la cible.

Durant l'été 1915, votre Batterie part sur le front des Vosges... Cette fameuse ligne bleue des Vosges tant espérée par les français. Le 22 juin 1915, vous arrivez au Ban-de-Sapt. En face de vous, des poilus.

Les combats sont acharnés. Les fusils, les canons... La colline de la Fontennelle. Voilà l'objectif des français. De votre côté, on vous demande de résister : pilonner les lignes françaises, encore et toujours. Les jours passent. La forêt n'existe plus. Les maisons n'existent plus. 

Le soleil se lève en ce jour du 24 juillet 1915. Les français ont prévu d'attaquer. C'est l'assaut, "la bataille finale". 

Des coups de canon, des fusils,

Des cris, la douleur,

La mort.

Charles, vous partez pour l'éternité, rejoindre vos pères et votre frère. 

Votre mère apprendra plus tard la nouvelle. Comment consoler le chagrin d'une mère, anéantie, qui vient de perdre son deuxième enfant ?

Charles, puissiez-vous reposer en paix.


Sébastien.


PS : vous avez été enterré à la hâte dans un cimetière "allemand" à Launois.

Source : https://echandelysetlagrandeguerre.wordpress.com/2016/06/01/jean-marie-eustache-ponchon/

jeudi 15 février 2018

#RMNA 2018 - Episode 1 : Pierre et son fils, un destin qui se répète

Voici le premier article de la première saison de #RMNA – Raconte-Moi Nos Ancêtres. Le principe est simple:  prendre une année comme point de départ d'une saga ou d'une série d'articles. Pour cette saison, notre point de départ à tous est l'année 1918.
J'ai choisi de vous présenter le parcours de quatre ancêtres ou collatéraux. Quatre parcours différents de soldats mosellans, qui ont combattu avec l'uniforme allemand, et pour lesquels la fin de la Grande Guerre a eu un impact important dans la suite de leur vie. Pour démarrer, je vous propose de partir à la rencontre de Pierre HOURTE, dont j'ai déjà relaté son parcours dans l'armée allemande de 1916 à 1918. Découvrons aujourd'hui son destin après 1918.

Tranche de vie : le retour au pays d'un fils tant attendu


Pierre HOURTE (Coll. Pers)
Nous sommes fin 1918. Le jour exact n'est pas certain mais peu importe. En cette matinée, les parents de Pierre tournent en rond. Dans sa dernière lettre, leur fils avait annoncé qu'il devait rentrer de Berlin. Des mois qu'ils ne l'ont pas vu. Certes, ils ont eu des nouvelles grâce aux courriers, mais la présence de leur enfant leur était bien plus importante. Sur les photographies qu'ils ont reçues, ils ont vu Pierre devenir un homme. Plus posé, sans doute assagi, il porte désormais la moustache. On lui donne cinq ans de plus, pourtant il n'est parti que depuis près de deux ans maintenant.

Enfin le voilà. A son arrivée, Pierre embrasse ses parents. Il a un mot de réconfort pour sa mère, Catherine, elle qui se fait facilement du souci. Elle avait besoin de cela : voir son fils, le sentir, le toucher. Il est bien en vie et en bonne santé, et c'est le principal.

Catherine lui sert un café. A la ferme, rien n'a beaucoup changé. Pourtant, pour les parents de Pierre, les tâches quotidiennes deviennent chaque jour un peu plus difficiles. À 67 ans, son père a de plus en plus de mal à manier la charrue. Pierre sait qu'ils ont de plus en plus de mal à exploiter la ferme familiale.

Après avoir discuté des nouvelles du village et des personnes qu'ils connaissent, Pierre se fait plus solennel. Il se racle la gorge et annonce à ses parents :

" Je dois vous annoncer une nouvelle.
La guerre m'a beaucoup fait réfléchir. Sur le front, j'ai vu partir beaucoup de mes camarades. J'ai appris que la vie n'est pas éternelle et que nous devons profiter de chaque instant. Je sais que les travaux de la ferme deviennent de plus en plus difficiles pour vous. Vos forces s'amenuisent et vous avez besoin de bras. C'est pour tout cela que j'ai décidé d'arrêter mes études au séminaire de Metz. Je vais rester ici, avec vous, pour vous aider. "
Après cette déclaration, sa mère lui prend sa main, sans dire un mot. Elle regarde son fils et semble approuver sa décision. Pierre reprend alors :

" La guerre m'a aussi amené à réfléchir sur mon avenir. Je ne me sens pas de rester seul toute ma vie, et j'éprouve désormais le besoin de fonder une famille, d'avoir des enfants. Vous savez, après réflexion, je pense qu'il est bien plus agréable d'avoir au pied de son lit deux paires de chaussons !".
La guerre avait transformé Pierre. Dans ma famille, on disait de lui qu'il était brillant. Il avait appris à jouer du violon et parlait un allemand et un français parfait. Certes, il aurait pu faire de longues études, devenir prêtre ou alors apprendre un métier. Mais la réalité de la vie et l'expérience de la guerre lui ont fait prendre une toute autre décision.

La une de l'Est-Républicain, le 12/11/1918 (Source : Le Kiosque Lorrain)

La vie de Pierre après 1918

Carte d'identité de Céline NEISSE.

Après le 11 novembre 1918, les alsaciens et les mosellans vivent dans une grande incertitude. Après quelques semaines d'allégresse, la morosité et le désenchantement s'installent (1). La population germanophone se voit contrainte de parler une langue qui ne connaissent pas. Dans les villes et les administrations, les allemands qui s'étaient installés depuis près de 40 ans sont renvoyés en Allemagne, avec humiliation et mesures vexatoires. A Paris, on se méfie de la population locale et on préfère installer des "français de l'intérieur" aux postes clefs. Les Mosellans ont le sentiment d'être des citoyens de seconde zone dans leur propre pays (2). En décembre 1918, des cartes d'identités spécifiques sont créées pour les mosellans qui, officiellement, ne sont pas encore français. Pierre reçoit une carte de type "A" qui est donnée aux mosellans nés en France ou en Alsace-Moselle.


A Vinsberg, malgré ces grands bouleversements, la vie et les occupations de la journée ne changent guère. Comme il l'avait annoncé, Pierre prend part aux travaux de la ferme. Quelques mois après son retour, il fréquente Céline NEISSE. Céline n'est pas une inconnue puisqu'ils ont tous les deux le même âge et ils habitent à quelques centaines de mètres l'un de l'autre.

Céline et Pierre se marient en novembre 1921 à la mairie de Volstroff, puis à l'église Saint-Martin de Metz. Moins de deux ans plus tard, Céline met au monde leur fils, Pierre, mon grand-père (Pour la suite de cette histoire, je l’appellerai par son surnom "Pierrot", ce sera plus commode pour différencier le père et le fils!).

Céline NEISSE (Coll.Pers).
Céline est une femme avec un fort caractère et très travailleuse dit-on. C'est d'ailleurs elle qui mène la ferme, conduit les troupeaux ou va chercher de l'eau au puits. A la fin du mois de juillet 1926, le père de Pierre disparaît et quelques mois plus tard, en janvier 1927, c'est au tour de Céline. Au début de l'année, Céline attrape froid, mais malgré son état, elle veut continuer à travailler. Son entêtement va bientôt la contraindre à s'aliter. Son état ne fait que de s'empirer et après quelques jours, elle meurt, victime d'une infection pulmonaire ou d'une bronchite.


Pierre est maintenant seul avec son petit Pierrot âgé de 3 ans et sa mère, Catherine, qui a maintenant 67 ans. Pourtant, il ne restera pas sans épouse très longtemps car une vieille tante qui vit à quelques kilomètres de là décide de lui trouver une compagne. Elle lui présente Clémence. Force est de constater que l'amour opère car ils tombent amoureux l'un de l'autre, comme en témoignent les lettres que Pierre a envoyé à sa promise. Le mariage entre Pierre et Clémence est célébré en avril 1928. Elle donne naissance à trois enfants, dont un décédera en bas-âge. A la maison, Pierrot voit en Clémence une véritable mère qui s'occupe de lui comme de son propre fils.

La vie à la ferme de Vinsberg ne plaît bientôt plus à la famille qui part s'installer à Marange-Silvange. Pierre vend les terres et devient alors ouvrier aux usines d'Hagondange qui cherchaient de la main d’œuvre.

Le destin se répète : son fils, soldat allemand, blessé au combat


Lorsque la guerre éclate en août 1939, Pierre à 42 ans et son fils, Pierrot en a 16. Après la débâcle de 1940, l'Alsace et la Moselle sont à nouveau annexées par le 3ème Reich. L'année de ses 20 ans, Pierrot est enrôlé de force dans l'armée allemande. Ces soldats seront appelés plus tard les Malgré-Nous*. Quel choix a-t’il ? Partir ou désobéir ? Refuser serait synonyme d'emprisonnement, voire de déportation, pour lui et sa famille. Pierrot part sur le front russe et arrive pour la première fois sur le champ de bataille le jour de ses 20 ans, le 23 octobre 1943. Pierrot se souviendra toute sa vie de ce qu'il a vu ce jour là... un arbre, ou du moins ce qu'il en reste, et collé sur le tronc, une main ensanglantée. Devant cet horreur, ses seuls mot sont "Maman, qu'est-ce que je fais là !".

Tout comme son père en 1916, Pierrot prend part aux combats en uniforme allemand. A Marange, son père essaie de suivre sa position grâce aux quelques lettres qu'il reçoit de son fils. Mais en 1944, plus aucune nouvelle. Pierrot a été blessé. Lourdement. Beaucoup plus que son père en 1917. Pourtant, c'est sans doute cette blessure qui le sauvera d'une mort certaine. Tout comme son père, il passera la fin de la guerre en hôpital et en repos.

A l'automne 1944, l'espoir renaît enfin à Marange. Les troupes alliées avancent et atteignent le plateau à l'ouest de la Moselle. Pierre prend alors part aux combats pour libérer le village de Marange. Il est affilié aux FFI. Pierre et toute sa famille redeviennent enfin français !

Plusieurs mois plus tard, un beau jour de mai 1945, on vient crier à la fenêtre de la maison : "Madame Hourte ! Madame Hourte ! Vl'à vot' fils qui revient !". Tout comme ce mois de novembre 1918, à son arrivée, Pierrot embrasse ses parents. Il a un mot de réconfort pour sa mère, elle qui se fait facilement du souci pour son fils... Le destin se répète vous dis-je...

Je ne peux terminer cette histoire en mentionnant les dernières années de Pierre. Son fils Pierrot, se marie deux ans plus tard avec ma grand-mère. Malheureusement, Pierre ne connaîtra pas ses petits-enfants, car il disparaît en février 1948, à l'âge de 50 ans.


Dans le prochain #RMNA, je vous raconterai l'histoire de Paul-Julien JOHANNES, cousin par alliance de Pierre HOURTE. J'essayerai de vous expliquer ce qui a poussé la population mosellane a changé d'avis et à vouloir un retour à la France. Vous verrez également comment, l"esprit de 1918" a marqué la vie de Paul-Julien, et l'a poussé à entrer dans les réseaux de Résistant en 1940.

* J'avais écrit un article sur le destin de mon grand-père au premier ChallengeAZ de 2013. Vous le retrouverez ici.


Sources :
  1.   ASCOMEMO, 2007. Le retour de la Moselle à la France 1918-1919. Collection Mémoire en Image. Editions Sutton. 96p.
  2. Jean-François THULL, 1918 – 2008 : 90e anniversaire du retour de la Moselle à la France, Les Cahiers Lorrains, 2008, N. 3-4, pp. 76-79.
Autres documents et sources utilisées:

  •  MilitärPass de Peter HOURTE du 21/09/1916 à octobre 1918 (Document familial personnel) 
  • Témoignages et documents familiaux (carte postale envoyée par Pierre à ses parents en avril 1917, photographies)
  • Parcours militaire de Pierre HOURTE (mon grand-père). Extrait de son registre matricule (Deutsche Dienststelle - WAST)
  •  Témoignages et anecdotes de ma grande-tante, fille de Pierre et sœur de mon grand-père.
Pour en savoir plus sur le parcours militaire de Pierre HOURTE, cliquer sur le lien.

samedi 4 novembre 2017

Retracer le parcours militaire d’un soldat mosellan en 14-18 : quelles sources disponibles ?



Après plusieurs années d’absence, je reprends mon blog de généalogie ; et quoi de mieux que le généathème de novembre pour s’y remettre ? Sophie Boudarel nous propose ce mois-ci de parler de nos poilus, des sources utilisées et des astuces de recherche. Tâche plutôt compliquée pour ma part car aucun de mes aïeux ou des membres de ma famille n’a été poilu entre1914 et 1918 puisqu’ils étaient Alsaciens-mosellans. Qu’à cela ne tienne, je vous propose une série d’articles sur ces soldats qui ont combattu pour l’Empire allemand. Pour débuter, je vais tenter de faire un inventaire des sources disponibles pour retracer le parcours militaire d’un soldat mosellan.


Bref retour historique


Escouade allemande en 1916/1917 (Coll. pers.)
Au début de la première guerre mondiale, la Moselle et l'Alsace étaient sous l’autorité de l’Empire allemand depuis 44 ans, soit près de deux générations. Cependant, malgré les efforts du pouvoir en place, la germanisation n’était pas complète. C’est notamment le cas dans les communes francophones du sud du département de la Moselle. Mon arrière-grand-père maternel racontait d’ailleurs qu’il avait reçu une éducation à la française et que la majorité des gens du village parlaient le français entre-eux.

Le 1er août 1914, l’Empereur allemand Guillaume II ordonne la mobilisation générale. Il déclare la guerre à la France le 3 août. Les mosellans réservistes ont ainsi été mobilisés comme tous les hommes de l’Empire pour combattre soit sur les fronts de l’Est (Russie) soit sur le front français. Certains ont choisi de passer la ligne de front pour rejoindre les soldats français et combattre à leur côté, mais leur nombre reste limité.


Particularités sur les sources


De fait, vous ne trouverez aucune trace d'un soldat mosellan combattant sous l'uniforme allemand sur les bases des soldats morts pour la France ou bien dans les journaux de marche. 
Concernant les registres matricules, ils existent bien pour les hommes des classes antérieures au retour de la Moselle et de l’Alsace à la France. Cependant, il s’agit de reconstitutions établies en 1919 qui ne donnent aucun détail sur le parcours militaire pendant la guerre.

Tableau comparatif et équivalence des sources disponibles


J’ai tenté dans le tableau suivant de présenter les différentes sources existantes pour la Moselle et leur équivalence par rapport aux sources utilisées pour le reste du pays. Ce tableau n’est pas exhaustif. Aussi, si vous connaissez d’autres sources, je suis preneur. N’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !


France hors Alsace-Moselle
Equivalence de sources possibles pour la Moselle
Archives, listes et bases nominatives
Liste des soldats morts aux combats

Base des soldats « Morts pour la France », Base des soldats Fusillés, sur le site « Mémoire des Hommes »



Base des militaires mosellans morts en 1870 et 1914-1918 sur le site des Archives Départementales de la Moselle :
Registres, inventaires et mémoriaux

Relevés du site Mémorial
Genweb

Relevés collaboratifs sur Généanet, notamment des monuments aux morts

Relevés du site Mémorial
Genweb ainsi que Généanet (cf lien à gauche)

Site internet "Denkmalprojekt" proposant des listes de soldats allemands tombés durant différentes guerres (listes par régiments, retranscription de monuments...) :
Registres matricules militaires des bureaux de recrutement
Registres matricules, classés en série R aux Archives Départementales, retraçant le parcours du soldat (décédé ou non pendant la guerre)
Registres matricules reconstitués seulement pour les survivants après 1918. Le parcours dans l’Armée allemande n’est pas détaillé (Sous-série 2R aux AD57, en ligne pour les classes 1893-1921). 

Les archives du recrutement des soldats prussiens, conservées à Berlin ont disparu lors d'un bombardement à la Seconde Guerre mondiale. En revanche, les archives du recrutement bavarois existent encore aux archives de l’Etat de Bavière à Munich.
Archives collectives des régiments
Historiques des régiments, collections de photos, récits...
Sur le site « Mémoire des Hommes » :
  • Les Journaux des unités engagées dans la Première Guerre mondiale
  • Les historiques des régiments engagés  
D'autres sources (valables aussis en Moselle)
Certains régiments allemands ont fait l’objet d’ouvrages sur leur historique pendant la guerre de 1914-1918.
La plupart de ces ouvrages sont disponibles à la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC) à Nanterre.

(Si on connaît le secteur et la date de présence du soldat, on peut également se reporter sur les journaux des unités françaises présentent de l’autre côté du front qui pourra donner quelques éléments de description).
Archives personnelles et familiales
Livret militaire
Livret militaire retraçant l’historique précis du parcours du soldat.
Equivalents allemands du livret militaire : Militärpass
Correspondances
Lettres, photos et cartes postales
Lettres, photos et cartes postales (écriture gothique allemande type « Kurrentschrift“)




Dans les prochains articles, je vous décrirai deux exemples de recherches que j'ai pu réaliser :

  • Celui de Charles LANG, demi-frère de mon arrière-grand-mère, et qui est décédé au combat en 1915, 
  • Celui de Pierre HOURTE, mon arrière-grand-père, français de cœur, mais qui a du combattre en uniforme allemand au Chemin des Dames.



ADDENDUM : Les dossiers de combattants de la 1ère Guerre Mondiale 


Suite au commentaire d’Andy Larry Walker (que je remercie), je vous propose une dernière source intéressante pour retracer le parcours d’un soldat mosellan : les dossiers de combattants. Il s’agit de dossiers individuels de demande de carte ou de retraite du combattant auprès du service de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Les fonds des Archives Départementales de la Moselle 


Les Archives Départementales de la Moselle possèdent en sous-série 1001W les dossiers des combattants de la 1ère Guerre mondiale qui ont formulé une demande de carte ou de retraite du combattant dans le département. Il s’agit des hommes qui étaient domiciliés dans le département au moment de leur demande.

A la date de la rédaction de cet article, le répertoire alphabétique est en cours d’achèvement. En effet, les services des AD57 ont entamé un travail de tri et de remise en ordre de ces dossiers. Les cotes actuelles changeront donc à la remise en ordre finale de ces dossiers. D’après les Archives Départementales de la Moselle, l’ensemble de ce travail doit être finalisé avant la fin de l’année 2018.

Pour l’heure, il convient de contacter le service des Archives Départementales par mail pour récupérer le fichier du classement actuel ou bien, demander directement au président de salle.

Que trouve-t-on dans les dossiers ? 


Les dossiers possèdent différents documents qui peuvent varier d’un dossier à l’autre. On peut notamment y retrouver :
  • Une fiche ou un formulaire de demande de retraite du combattant ou de carte de combattant mentionnant le parcours militaire, ainsi que les éventuelles blessures et faits de guerre
  • Le détail du parcours fournit par les autorités allemandes 
  • L’avant-dernière carte du combattant (au renouvellement de la carte, l’ancienne carte était retournée par son propriétaire), ainsi que le(s) accusé(s) de réception de cette carte, 
  • Un extrait d’acte de naissance, 
  • D’éventuelles correspondances…